Tongre-Saint-Martin : transformer l’église désacralisée en un lieu multiconfessionnel est une possibilité
Interpellée par l'opposition et par une conseillère de la majorité, la bourgmestre a dévoilé les possibilités pour donner une seconde vie au site de l'église et du cimetière de Tongre-Saint-Martin.
Depuis près d'un an, le cimetière de Tongre-Saint-Martin est fermé. En cause, les tuiles de l'église qui menacent de tomber, et mettent en péril la sécurité des visiteurs.
À la veille de la Toussaint, nous avions rencontré plusieurs citoyens qui se sont levés pour faire entendre leur voix, ne pouvant pas visiter leurs proches décédés.
Ce dossier a fait l'objet de deux questions d'actualité lors du conseil communal de ce mercredi. Une de l'opposition PS, mais aussi d'une conseillère de la majorité. Léa Vandenneucker (Commune En'Vie), particulièrement attachée à garantir l'accès à ce cimetière, s'est montrée contrariée de la lenteur avec laquelle une solution pouvait être trouvée.
Une deuxième vie pour le bâtiment
Lors du dernier conseil communal, la bourgmestre a évoqué les différentes pistes pour donner une seconde vie à ce bâtiment et au cimetière qui l'entoure. D'abord celle de la cession ou de la vente de l'église en vue de sa rénovation. Une hypothèse peu probable en raison du cimetière, et donc de corps, qui bordent le bâtiment.
La possibilité la plus probable à ce jour est donc de transformer cette église désacralisée en 2008 en un lieu multiconfessionnel. " Une des possibilités, c'est d'en faire un bâtiment qui deviendrait obligatoire dans les prochaines années dans l'ensemble des communes : un lieu multiconfessionnel pour les enterrements." a déclaré Zoë Delhaye, la bourgmestre. Concrètement, il s'agirait d'un lieu commun où coexistent les différentes religions et les offices liés. La commune de Chièvres pourrait donc devenir, en quelque sorte, une commune pilote dans ce "projet avant-gardiste" selon la bourgmestre.
À ce stade, les discussions sont en cours avec le cabinet du ministre des Pouvoirs Locaux, François Dequenne, afin de vérifier la faisabilité. La commune espère pouvoir également obtenir un subside.
Quelles solutions à court terme ?
Si l'opposition, dont Olivier Hartiel (PS), a salué l'idée derrière ce projet de lieu multiconfessionnel, elle a aussi dénoncé le manque de solutions à court terme, afin de permettre aux familles d'accéder au cimetière.
Marie-Claude Leroy (PS) et Léa Vandenneucker (Comme En'Vie) ont donc poussé l'idée de placer un filet de sécurité autour du clocher. Insuffisant pour garantir la sécurité des visiteurs selon Zoë Delhaye. Balayée également l'idée de fournir des équipements de sécurité aux visiteurs, "Un simple casque de chantier n'étant pas suffisant" pour la bourgmestre.
Sans solution immédiate, les grilles du cimetière resteront donc fermées, et ce même en cette période de Toussaint. Une réunion citoyenne se tiendra prochainement.
L.L.
