Enghien : pour l’opposition, la déclaration de politique du logement manque d’engagements concrets

Jeudi soir, lors du conseil communal d'Enghien, la majorité a présenté sa déclaration de politique du logement pour les 5 prochaines années. Elle s'articule autour de plusieurs axes. " Il y a la lutte contre les logements inoccupés, le renforcement d'une offre de logements de qualité, privés et publics. Il y a aussi la stratégie d'utiliser la charge d'urbanisme : quand on a des demandes projets immobiliers d'une certaine taille, on peut demander d'y intégrer des logements AIS ou publics. Cela permet, sans utiliser de deniers publics, d'augmenter, ou au moins maintenir le pourcentage de logements publics sur la commune ", explique Sébastien Vanbelle (Génér'actions). " Il y a actuellement 5 logements de transit. Il y a aussi la question de la régie foncière. Pour que la TVA soit bénéfique pour la régie foncière, il faut que la masse de recette soit supérieure à la masse de dépenses. Une campagne de sensibilisation qui vise à avoir des logements qui respectent plus l'environnement sera mise en place. Autre piste : utiliser les richesses patrimoniales de la commune pour les transformer en logement dans certaines situations. "

Le discours n'a pas convaincu du côté d'Ecolo. " Il y a beaucoup de bonnes intentions, mais peu d'engagements concrets. Il n'y a pas d'objectifs chiffrés : combien de logements créés d'ici la fin de la législature ? Il n'y a pas de calendrier sur les projets à lancer. J'aurais aimé plus de décisions dans le texte. Vous admettez que la population se paupérise, et cela risque de s'intensifier avec les politiques menées aux autres niveaux de pouvoir, il faut donc une politique ambitieuse ", estime Larissa Fontana.

" Les perspectives budgétaires ne sont pas glorieuses "

Pour Sébastien Vanbelle, la majorité ne se risque pas à des promesses de chiffres, " car le budget est incertain. On a l'intention de le faire, mais si on donne des objectifs chiffrés et que la réalité économique nous en empêche, les citoyens vont le dire. "

Bénédicte Linard entend " qu'on ne sait pas tout prévoir, mais cela manque de concret. Il faudrait donner un peu de coffre à tout cela. Tout est louable, mais il va falloir étayer ce que vous proposez. J'aimerais que la majorité puisse venir avec un peu plus de concret, j'espère qu'au prochain budget, on y verra plus clair. "

Selon le bourgmestre Marc Vanderstichelen (Génér'actions), " tant qu'il n'y a pas de visibilité sur les trois ou quatre années à venir, on n'est pas prêt à s'engager sur du concret. Sur les charges urbanisme, on est prêt à la faire. Mais pour le reste, aujourd'hui, vu les finances catastrophiques, on ne peut pas être plus précis. Au moment, des budgets, il y aura des choix à faire. Le budget 2026, n'est pas celui où on va arriver avec beaucoup de réalisations, car à ce stade, les perspectives ne sont pas glorieuses du tout. "

Bénédicte Linard regrette l'absence de réponses

Un autre point a attiré l'attention du groupe Ecolo : la réflexion sur les bâtiments patrimoniaux pour créer du logement, " à quoi pensez-vous ", a demandé Nathalie Vast. Sébastien Vanbelle qui a fait la présentation à la place de Sébastien Russo en charge du Logement, mais absent, n'a pas pu donner les éléments. " Il y avait un truc avec les Clarisses ", a-t-il lâché. Mais la majorité n'a pas voulu donner plus de précisions. Ce qui a énervé Bénédicte Linard. " Chaque fois que potentiellement, vous avez des éléments de réponse, vous dites que vous ne pouvez pas répondre, que c'est prématuré. J'espère quà un moment vous répondrez à nos questions. Si on pouvait avoir de temps en temps des réponses plus complètes, ce serait agréable. Je ne pense pas qu'il y ait mort d'hommes quand on donne des informations sur certains sujets. "

Sur cette déclaration de politique du logement, tant Ecolo que le PS se sont abstenus.