Rassemblement de tuning : plusieurs véhicules ont transité par Ghislenghien causant des désagréments pour les riverains
Dans la nuit de samedi à dimanche, des rassemblements de tuning ont à nouveau eu lieu du côté d’Hensies et Renaix notamment. Un rassemblement « de transit » s’est également opéré à Ghislenghien.
Moteurs rugissants, crissements de pneus, odeurs de caoutchouc brûlé, les riverains de Ghislenghien ont une nouvelle fois passé une nuit agitée. "On a l'odeur des pneus dans la maison, c'est pénible", témoigne une habitante sur les réseaux sociaux. D'autres dénoncent des vitesses excessives : "Jusqu'à Silly, on les entend rouler comme des fous sur la chaussée".
Un nouveau rassemblement de tuning a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche. Selon Hugues Lebedelle, chef de corps de la zone de police des Collines, Ghislenghien n'était qu'un point de passage. "Globalement, il y a eu des rassemblements du côté d'Hensies où des confrontations un peu musclées ont éclaté entre certains participants et la police".
Thierry Ducarme, le chef de corps f.f. de la zone de police d'Ath a été appelé en pleine nuit. "On m'a averti qu'une colonne de 300 véhicules environ, se dirigeait probablement vers Ghislenghien" relate-t-il. La commune athoise a surtout servi de zone de transit. "Ils se sont regroupés dans le zoning au niveau du parking du Colruyt. En raison de l'espace très étroit à cet endroit, ils n'ont pas pu faire de rodéo à proprement parler. Ils se sont donc juste regroupés", précise le chef de corps f.f. de la police d'Ath.
Les forces de l'ordre étaient présentes sur place. "L'objectif était de faire éclater au maximum le groupe pour éviter d'avoir un trop grand rassemblement", rapporte Thierry Ducarme. Plusieurs véhicules ont alors été raccompagnés par la police vers l'autoroute. "La plupart d'entre eux étaient Français. Il fallait s'assurer qu'ils retournent en France", ajoute le chef de corps f.f. Une autre partie des véhicules s'est dirigée vers Renaix en traversant la zone des Collines.
Un phénomène qui s'intensifie
Ces attroupements ne sont pas isolés. Depuis le mois de juin, les rassemblements de tuning se multiplient en Wallonie picarde. Le 21 juin dernier déjà, Ghislenghien avait connu une nuit particulièrement mouvementée, marquée par un rodéo urbain. En amont, un énorme rassemblement sur l'aire d'autoroute de Bury avait attiré l'attention des autorités.
Pour la police, la difficulté réside avant tout dans le cadre légal. "En Belgique, les rassemblements de voitures ne sont pas interdits tant qu'ils ne compromettent pas la sécurité", rappelle Hugues Lebedelle, qui regrette des règles "trop laxistes" en la matière.
À Ghislenghien, plusieurs véhicules ont été contrôlés. "Nous n'avons rien trouvé de compromettant dans ces véhicules. Donc techniquement, on ne sait rien faire", déplore Thierry Ducarme.
Le chef de corps f.f. de la zone de police d'Ath rappelle par ailleurs que des plans d'action existent désormais face à ces phénomènes. "Lorsque nous avons un événement comme celui-là, le centre de coordination de Mons prend la main et coordonne les équipes. Cela permet d'être plus réactif", explique Thierry Ducarme qui estime cependant "qu'il faut trouver le moyen d'aller plus loin".
A.D.