«On ira jusqu'en 2030» : la majorité péruwelzienne réaffirme son unité

Dire que la situation politique à Péruwelz a connu quelques remous ces derniers mois serait un bel euphémisme. Le basculement de majorité au lendemain des élections du 13 octobre, le départ du groupe PS d'une conseillère, la démission du bourgmestre Benjamin Delaunoit ou encore, dernièrement, l'impossibilité pour Jean-Philippe Régibo d'accéder à son poste d'échevin en sont les principaux exemples.

Dans ce contexte, les présidents des groupes politiques qui forment la tripartite (PS, Les Engagé.e.s - AC et RPP) ont souhaité réaffirmer leur unité : "Les citoyens ont voté en octobre 2024 et nos trois groupes ont, ensemble, récolté près de 53% des suffrages alors que la minorité n'obtenait que 41%. Il était donc logique pour nos trois groupes de s'unir, d'autant plus que nos programmes se recoupaient en de nombreux points. Nous avons misé sur le renouveau et nous l'avons fait en mettant en place un collège jeune et dynamique en qui nous avons toute confiance pour mener à bien les missions qui lui sont confiées. Au fil des mois, nous avons établi des relations solides fondées sur le respect mutuel, une écoute attentive et une volonté partagée de faire progresser notre commune dans un esprit constructif."

Un esprit constructif au sein du conseil communal

Un rappel de leur unité que Ronald Breuse, Gérard Uytterhaegen et Willy Detombe ont assorti d'un appel au calme et à travailler pour les citoyens de Péruwelz. "Nous sommes conscients que certains chercheront à entraver notre action. Nous resterons déterminés. Des désaccords existeront toujours, mais nous devons rester concentrés sur l'intérêt collectif, dans un esprit de responsabilité partagée. Avancer ensemble, c'est répondre à l'attente légitime des Péruwelziennes et Péruwelziens."

Un changement de majorité impossible en 2026 ?

A Péruwelz, la majorité politique n'en a pour l'instant plus que le nom. Les PS, Les Engagé.e.s - AC et le RPP sont 12, comme le groupe MR-IC. La conseillère indépendante, ex-PS, Julie Wits complète un conseil communal qui compte 25 élus. Pour rappel, aucun changement du pacte de majorité ne peut avoir lieu avant juin 2026 mais, même après cette date, les 3 présidents de la tripartite sont formels : "On ira jusqu'en 2030".

Selon eux, et sur base du code de la démocratie locale et de la décentralisation, il n'est mathématiquement pas possible de voter une motion de méfiance collective, nécessaire pour renverser la majorité en place. Celle-ci n'est en effet recevable que si elle est déposée par la moitié au moins des conseillers de chaque groupe politique formant une majorité alternative. Or, Julie Wits serait toujours apparentée au PS même en tant que conseillère indépendante. Et ni le PS, ni le RPP, ni Les Engagé.e.s - AC ne souhaitent quitter la majorité actuelle.