Dépôts sauvages : la ville de Lessines étudie la possibilité d'installer des caméras mobiles dans les zones à risque

C'est un problème qui ternit l'image de la ville : les dépôts sauvages. Ce jeudi soir, lors de la séance du conseil communal de Lessines, le conseiller Nathan Spitaels (Oser-Les Engagés) a interpellé le bourgmestre sur cette problématique.

"C'est notamment le cas sur la Grand-Place. Par ailleurs, les dépôts de sacs en tout genre apparaissent fréquemment au pied de nos bulles à verre, des PAV ou encore des conteneurs à vêtements. Des images publiées sur les réseaux sociaux contribuent à véhiculer une image négative de notre ville", a regretté le conseiller, appelant à renforcer les actions communales. "Que pouvez-vous faire davantage au sein de nos services communaux pour éviter ces dépôts clandestins ?"

Bien conscient du problème, le bourgmestre Antoine Motte (MR) déplore la situation, rappelant d'ailleurs les efforts déployés par le personnel communal. "Deux équivalents temps plein sont mobilisés chaque jour pour le ramassage des déchets de voirie et les vidanges des poubelles. Cela représente près de 158 tonnes par an", a-t-il précisé.

Si des actions de sensibilisation sont mises en place, comme l'opération "BeWapp" ou "Ici commence la mer", elles ne semblent pas suffisantes pour enrayer le problème.

C'est pourquoi le contrôle et la répression des incivilités ont été renforcés. "En 2023, plus de 10000 € d'amendes ont été infligées pour des infractions environnementales et, en 2024, ce montant s'élève déjà à 8555 €, avec plus de 300 dossiers ouverts pour dépôts illégaux", a précisé Antoine Motte.

D'autres pistes envisagées : caméras et poubelles connectées

Par ailleurs, le collège communal lessinois veut accentuer les mesures afin d'éviter ce genre de dépôts sauvages. "Nous étudions actuellement la possibilité d'installer des caméras mobiles, comme cela se pratique déjà dans d'autres communes. Ce type de dispositif, juridiquement encadré et c'est important à souligner permettrait de surveiller ponctuellement des zones à risque, sans alourdir notre budget de fonctionnement", a déclaré le bourgmestre.

Antoine Motte envisage aussi des collaborations avec les intercommunales, comme Ipalle par exemple. "Cela permettrait de mutualiser certaines actions et de profiter d'une coordination plus large sur le territoire de la Wallonie picarde", a-t-il précisé.

Enfin, le recours aux nouvelles technologies n'est pas non plus exclu. "Nous restons prudents, mais ouverts face aux technologies émergentes, telles que des capteurs dans des corbeilles ou des poubelles connectées, qui pourraient être testées à terme, à condition d'être soutenues dans le cadre d'un appel à projets régional ou européen", a conclu le bourgmestre.