Leuze-en-Hainaut : un pont bientôt fermé, les taxes et le CPAS au menu d’un conseil communal apaisé et constructif

La rencontre préalable entre les chefs de groupe a visiblement permis de mettre à plat les tensions.
Après les vifs échanges qui ont eu lieu lors du conseil du mois dernier, provoqués par le refus du bourgmestre Hervé Cornillie de répondre à certaines questions d'actualités, on pouvait se demander dans quelle ambiance allait se dérouler cette nouvelle rencontre. La réponse a été rapidement fournie en début de séance, lorsque les différents chefs de groupe ont évoqué une rencontre informelle qui a permis de poser les bases d'un débat plus serein. De fait, la longue séance publique de 3h30 s'est déroulée dans le calme et les échanges entre majorité et opposition se sont révélés le plus souvent constructifs.
Le pont de l'hôtel de ville bientôt fermé
Au détour d'une question du conseiller Christian Brotcorne (Idées) concernant la réouverture de l'avenue des Héros Leuzois, on a appris qu'Infrabel envisageait d'importants travaux sur le pont de l'avenue de la Résistance, lequel aurait été jugé "dangereux". D'après le bourgmestre Hervé Cornillie (MR), les travaux pourraient débuter en septembre prochain et durer une année entière. Le chantier nécessitera des aménagements en termes de mobilité pour accéder au centre-ville. "Je pense que le double sens dans le chemin du Vieux Pont sera maintenu parce que ce sera nécessaire, on retournera après à la volonté des citoyens qui se sont exprimés sur ce sujet" précise le bourgmestre, tout en indiquant que la réflexion sur le sujet est toujours en cours.
Du côté d'Infrabel, on tient à préciser que le pont n'est en aucun cas dangereux. Si cela avait été le cas, la circulation y aurait été interdite. Des travaux sont bien programmés au mois de septembre pour remplacer la structure arrivée en fin de vie, mais peu d'informations supplémentaires sont disponibles à ce stade.
8,7€ de taxes supplémentaires par habitant
Les taxes et les redevances communales sur une trentaine de sujets ont été votées ce mercredi. En préambule, le conseiller de l'opposition Nicolas Dumont (Idées) a exprimé les réticences de son groupe à valider ces points sans avoir une vision précise du budget communal, indiquant "une augmentation globale de ces taxes de 124.000€". Hervé Cornillie répond qu'à Leuze-en-Hainaut, contrairement à d'autres communes, le montant des taxes n'est pas automatiquement indexé, et que cette augmentation coûtera en moyenne 8,7€ supplémentaires par an à chaque habitant. Les taxes ont finalement été approuvées sans difficultés, le groupe Idées s'étant opposé à deux d'entre elles.
Le budget du CPAS en attente
Le bourgmestre ayant indiqué que les discussions budgétaires étaient en cours avec le CPAS, il a proposé de soumettre au vote l'approbation des douzièmes provisoires qui permettent à l'institution publique de fonctionner dans l'attente de la validation d'un budget pour 2025. Christian Brotcorne a alors débuté une longue explication sur l'impossibilité légale pour la majorité de proposer ce point, l'ordre du jour ayant été modifié après l'envoi des convocations aux membres du conseil communal. Techniquement, le point a donc été voté suite à une proposition de délibération soumise par le principal groupe d'opposition, la majorité a joué le jeu en acceptant la formulation.
"58% de la population n'utilise pas les PAV"
Notons encore quelques informations intéressantes issues des questions d'actualités, notamment celles formulées par la conseillère Christine Delcroix (Ecolo). A la question de savoir quelles conséquences pourrait avoir la limitation des allocations de chômage sur le nombre d'allocataires sociaux, la présidente Sophie Hennard (PS) a répondu que les estimations prévoient une augmentation de 110 bénéficiaires du revenu d'intégration sociale à l'horizon 2027. "Cela nécessiterait 2 temps pleins supplémentaires pour assurer le suivi", précise-t-elle, ce qui aura naturellement un impact sur le budget de l'institution.
Christine Delcroix a également abordé le sujet des points d'apport volontaire installés sur l'entité, demandant s'il était possible d'évaluer leur fréquence d'utilisation. L'échevin Dany Garbin (MR) lui a répondu que les chiffres n'étaient pas très encourageants. "J'ai reçu les chiffres tout à l'heure, et 2.835 ménages n'utilisent pas du tout les PAV, cela représente 58% de notre population", a-t-il souligné, précisant qu'une vaste réflexion est en cours en ce moment même sur ces questions et que la ville prévoit de faire le point en fin d'année sur les mesures à prendre concernant la gestion des déchets.
J.Cr.