La commune de Silly ne voit pas l’intérêt d’adhérer au Conseil de Politique Alimentaire de la Wapi

La commune de Silly ne voit pas l’intérêt d’adhérer au Conseil de Politique Alimentaire de la Wapi

La commune de Silly ne voit pas l’intérêt d’adhérer au Conseil de Politique Alimentaire de la Wapi

La bourgmestre Violaine Herbaux n’est pas convaincue que l’ASBL apportera des projets réellement concrets.

Lundi soir, lors du conseil communal de Silly, la conseillère PS Aurore Walravens a questionné la bourgmestre Violaine Herbaux quant à son intérêt pour le Conseil de Politique Alimentaire de la Wapi. Pour rappel, ce Conseil réunit des acteurs de l'ensemble de la Wallonie picarde autour de la transition de l'alimentation et de l'agriculture : agriculteurs, éleveurs, transformateurs, associations et représentants politiques des 23 communes de Wallonie picarde. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la réponse a été claire. "En 2005, Silly a créé le convivium slow food Les Saveurs de Silly qui a pour objectif de soutenir les producteurs locaux et de les mettre en réseau. Nous étions une commune pilote dans cette dynamique. Depuis, une série d'actions ont été menées par notre ASBL slow food. Nous avons adhéré au convivium Cittaslow. Silly coordonne d'ailleurs la dynamique. Nous n'avons donc pas attendu la création du Conseil de Politique Alimentaire", explique-t-elle.

La bourgmestre s'est d'ailleurs dite un peu "agacée. Aujourd'hui, nous avons surtout besoin de moyens pour concrétiser les actions. Nous n'avons pas besoin d'ASBL qui se démultiplient, prennent les points APE, de gens qui pensent et repensent le modèle. A Silly, nous voulons une cuisine collective. Cela demande un budget et du personnel qui va concrètement travailler sur le terrain. Nous n'avons pas besoin de gens qui disent comment créer la dynamique."

Violaine Herbaux déplore la multiplication d'ASBL et d'organes pour les cordonner. "Je n'ai rien contre le conseil, mais avant de le rejoindre je m'intéresse aux moyens dévolus et à la manière dont il pourrait vraiment nous aider pour mettre en place ce projet de cuisine." Pour la bourgmestre, le public ne doit pas toujours vouloir prendre la place du privé. "Nous travaillons déjà avec des partenaires privés qui ont les compétences et qui font bien le travail. Je suis plutôt favorable à des partenariats public/privé", conclut-elle.


S.L.