«Le transformisme ce n'est pas juste du déguisement», Gina Cariss raconte sa passion pour un métier pas comme les autres
Le patron du 312 Cabaret, qui est aussi transformiste professionnel, était l'invité de Zone franche cette semaine.
L'envie de se costumer, d'incarner une autre personne, Gina Cariss la fait remonter à son enfance dans le village de Cambron-Casteau. Un petit chapiteau installé à l'année dans le petit parc qui deviendra plus tard Pairi Daiza lui offre sa première rencontre avec le monde du spectacle. Enfant de choeur, il joue son rôle avec application dans son premier costume et devant son premier "public". "J'ai commencé assez jeune à incarner des personnages féminins sur scène", explique-t-il, "je me sentais à l'aise et on m'encourageait parce qu'on me trouvais plutôt bon dans l'exercice". Le déclic arrive à 18 ans lorsqu'il remporte un concours de playback dans le personnage Jeanne Mas et qu'il est repéré par le patron d'un établissement local.
Pendant plusieurs années, Gina Cariss a accumulé les expériences dans des cabarets renommés, notamment à Bruxelles et à Lille. Fasciné par l'univers de ces salles de spectacle, il rêve de pouvoir ouvrir un jour son propre lieu. "Dans un cabaret, contrairement à un café ou à un spectacle en extérieur, tout est fait pour l'artiste. On va articuler les lumières, l'ambiance, les levers de rideaux en fonction de ses besoins", décrit-il.
J'ai commencé tout seul sur scène, avec trois amis dans la salle
Son parcours n'est pas un long fleuve tranquille et il a fallu surmonter beaucoup d'obstacles pour parvenir en 2012 à monter son propre établissement à Ligne, où il propose des dîners-spectacles. "On a fait beaucoup de travaux nous-même pour aménager la salle. J'ai cru que ça marcherait rapidement, mais pas du tout. Il a fallu travailler longtemps pour faire connaître le lieu et développer le concept." Aujourd'hui son établissement emploie une dizaines de personnes lors des grands spectacles.
J.Cr.