PFAS : l'ISSeP lance une campagne de prélèvements dans les potagers et poulaillers privés à Chièvres
La sélection des potagers analysés se fera sur base volontaire. Une cinquantaine de sites devraient être analysés.
Après avoir procédé au biomonitoring humain afin de déterminer le taux d'imprégnation de PFAS dans le sang des citoyens, l'ISSeP (l'Institut Scientifique de Service Public) va, cette fois, entamer une vaste campagne d'investigations pour évaluer la contamination des sols par les PFAS dans la région de Chièvres. "Le but de cette campagne est de vérifier si des PFAS se retrouvent dans le sol des riverains à l'échelle locale" précise la ville de Chièvres sur sa page Facebook.
Cette approche se déroulera en deux phases. La première permettra de sélectionner les sites à analyser tandis que la seconde concernera les prélèvements et analyses.
Qui est concerné ?
Ces analyses seront effectuées sur base volontaire et ne concerneront qu'une partie de la population. Seules les personnes ayant participé au biomonitoring humain et habitant dans la zone d'investigation prioritaire seront contactées dans un premier temps. "L'ISSeP a présélectionné une liste de riverains qui répondent à ces critères et qui seront prochainement contactés par l'ISSeP par courrier électronique. Il est important de préciser que tous les candidats à l'étude ne seront pas nécessairement sélectionnés. En effet, pour assurer la qualité de l'étude, il est important que les sites de prélèvements soient répartis de façon homogène sur la zone d'étude. Il ne sera donc pas nécessaire de réaliser des prélèvements chez l'ensemble des candidats" peut-on lire sur la page Facebook de la ville de Chièvres.
L'ISSep espère pouvoir réaliser une cinquantaine de prélèvements afin d'avoir un échantillon significatif. Tout comme pour le biomonitoring humain, ces analyses de sols seront accompagnées d'un questionnaire auquel devra répondre le citoyen. Les potagers communautaires seront aussi analysés.
Analyses ciblées
Une fois les sites sélectionnés, des prélèvements seront réalisés dans les potagers et poulaillers pour détecter la présence de PFAS et transmis directement pour analyse. L'ensemble des échantillons sera alors analysé selon des normes rigoureuses, incluant une recherche de 40 types de PFAS.
"Si cette étude conclut qu'il est nécessaire de prendre des précautions particulières liées à la culture potagère dans la zone de Chièvres, alors une communication sera spécifiquement organisée à l'attention de l'ensemble des habitants de la zone" précise la ville de Chièvres sur les réseaux sociaux.
A.D.
