Mobilité, patrimoine participation citoyenne : les 3 choses qu'il faut retenir du débat d'Enghien

Mobilité, patrimoine participation citoyenne : les 3 choses qu'il faut retenir du débat d'Enghien

Mobilité, patrimoine participation citoyenne : les 3 choses qu'il faut retenir du débat d'Enghien

Douze candidats sont venus défendre leurs idées pour Enghien.

Ce vendredi soir, vous avez pu découvrir sur notélé le débat consacré à la commune d'Enghien. Des candidats des 4 listes engagées ont défendu leur vision pour l'entité.

Mobilité, pérennité des services aux citoyens, patrimoine, participation citoyenne et jeunesse étaient au menu de cette émission de 52 minutes.

Voici trois points qui sont ressortis de ce débat.

Mobilité douce et parking : les candidats n'ont pas la même vision

Au niveau de la mobilité, chaque parti a son avis pour trouver l'équilibre entre voitures et mobilité douce. En Mouvement veut ainsi trouver le juste équilibre, "à partir du moment où on diminue la vitesse, on renforce la possibilité à la mobilité douce d'avoir sa place dans l'espace public. Il faut continuer à prôner cette mise en avant. Mais je le dis tout de suite, il n'est pas question d'empêcher les voitures de venir dans le centre-ville et ce n'est pas du tout ce qu'on fait pour le moment", précise Francis De Hertog.

Guy Michel du PS aimerait de son côté interdire certains véhicules dans le centre-ville : "les camions, les gros transports, etc." Il prend l'exemple d'un magasin en centre-ville. "Quand je vois le camion doit faire des manœuvres et des manœuvres et qu'il bloque la rue de Bruxelles, qui est la rue principale, je me dis que ce n'est pas normal."

Marc Vanderstichelen appelle lui à un. Rééquilibrage des dépenses pour la mobilité. "On a dépensé beaucoup pour le vélo, pas toujours à juste titre. Vous avez mentionné la rue Caremberg. Il y a également ces peintures jeunes qu'on a mises sur les routes de campagne, peinture toxique par ailleurs et qui sont aussi accidentogènes, car quand il pleut, ça glisse. Donc c'est des dépenses qui ne sont pour moi pas justifiées. Par contre, et je suis heureux qu'après six ans, qu'après même douze ans, la majorité reconnaît enfin la nécessité de créer des parkings au centre-ville parce que les citoyens et les commerçants le réclament depuis des années."

Pour le bourgmestre sortant, Olivier-Saint-Amand, les dépenses sont cependant équilibrées. "Il y a eu 9 millions d'euros dépensés pour les voiries dans cette législature, dont un cinquième pour le vélo, avec une aide de 500.000 euros de la Région wallonne. On était en retard au niveau du vélo, on a fait le plan cyclo-papillon. On va continuer à sécuriser les abords des écoles, à sécuriser les entrées de ville pour les piétons , pour que l'ensemble des usagers se retrouve dans cette mobilité communale."

Côté parkings, les candidats ne sont, là non plus, pas tous d'accord. Marc Vanderstichelen regrette un manque de parkings en centre-ville. "Il y a quand même énormément de gens qui n'ont pas de garage au centre-ville. Ces gens-là doivent faire trois fois le tour de la ville pour trouver une place pour eux, pour débarquer leurs marchandises,..."

Pour le PS, il ne manque pas forcément de parkings, c'est plutôt qu'ils sont "mal utilisés. Les commerçants qui viennent se garer toute une journée et qui occupent une, voire deux places. Je trouve ça un peu aberrant et à la limite, ils travaillent contre eux."

Les actuels partenaires de majorité, En Mouvement et la Liste du bourgmestre partagent une même vision : "on a des problèmes, il faut pouvoir le reconnaître. A certains moments de la semaine : le mercredi, quand c'est le jour du marché, lors des gros événements, qu'ils soient culturels ou quand il y a de gros enterrements", explique Francis De Hertog. Pour Olivier Saint-Amand, il faut donc adapter l'offre de parking aux besoins. "On a deux projets du côté de Nautisport et du côté du nouvel itinéraire de contournement pour faire des parkings pour les événements."

Comment mieux mettre le patrimoine en valeur : crowdfunding, partenariat avec des privés, classement à l'Unesco

Enghien regorge de joyaux du patrimoine, avec son parc, mais pas uniquement. Et pourtant cela reste assez méconnu pour les personnes extérieures à la ville. Nous avons donc demandé aux candidats comment mieux mettre ce patrimoine en valeur. "Au niveau du parc, c'est clair qu'on a un endroit qui est juste magique et magnifique, mais on ne l'exploite pas assez", estime Valentine Pary de Génér'actions. "On a certainement la possibilité d'aller vers des acteurs externes, des professionnels qui pourraient, eux, exploiter avec des événements, avec des nouvelles idées et qui permettraient de drainer du monde et surtout, d'avoir plus de visiteurs et de faire rayonner Enghien beaucoup plus loin."

Faire rayonner Enghien, c'est aussi l'envie de Dominique Eggermont de la Liste du bourgmestre - Ecolo. Et pour cela, son groupe a une idée bien précise : "nous avons la chance d'avoir un joyau architectural de génie humain au centre du parc d'Enghien qui est le pavillon des sept étoiles. Nous souhaitons faire inscrire le pavillon au patrimoine mondial de l'UNESCO. Cela fera évidemment rayonner toute la ville d'Enghien et les villages, par suite, par cette renommée."

Du côté d'En Mouvement on voudrait créer une régie qui s'occuperait du parc. "Quand nous faisons des travaux de rénovation, nous payons la TVA de 21 %. Et ça, ça nous permettrait en fait de réinvestir le montant de la TVA parce qu'on la récupérerait.La régie s'occuperait aussi de la location des salles, du plan d'aménagement, de l'éclairage dans le parc, des événements", explique Christine Lanckman. Autre idée pour faire connaître Enghien en dehors de la ville : " mettre des écrans tactiles, par exemple, quand on arrive avec le train pour expliquer le plan d'Enghien, on veut aussi refaire avec les villes voisines, un petit tour touristique et mettre en valeur tout ce qu'il y a dans la région."

De son côté, le PS s'inquiète de l'état de la chapelle des Augustins et avance une piste. "'L'idée, c'est de faire un crowdfunding. Mais aussi faire participer peut être la démocratie participative justement, la concertation avec les citoyens, pour eux, pour qu'eux aussi de leurs idées par rapport à ce joyau", explique Carine Wastiels.

Comment mieux intégrer les citoyens à la vie locale ?

Tous les partis ont dans leur programme la création de conseil consultatif des jeunes et des aînés. Mais chacun a son idée pour donner la parole aux citoyens. Du côté d'En Mouvement, on veut ainsi mettre sur pied un conseil consultatif pour les grandes décisions d'investissement. "On aimerait impliquer le citoyen dans la gestion communale. On veut plus de transparence et mieux communiquer. Les citoyens travailleraient avec nous. On déterminerait le budget, et puis il faudrait voir avec eux les priorités", explique Christine Lanckman.

Génér'actions veut plus de concertation avec le citoyen. "Faire des consultations qui ne sont pas uniquement des rencontres avec des comités de quartier, mais pourquoi pas aller dans les quartiers-mêmes et rencontrer les habitants, dans leur rue, pour voir un petit peu ce qui se passe", explique Valentine Pary.

Le PS entend faire des consultations de la population. "C'est vrai qu'il ne faut pas oublier non plus la fracture numérique, mais on pourrait faire des consultations par thématique et essayer d'impliquer les citoyens dans un projet."

Et chez Ecolo, on veut mettre sur pied un atelier citoyen. "C'est une fabrique à idées. C'est un conseil consultatif de citoyens et des associations qui œuvrent sur le terrain. Ils viendraient avec des propositions à soumettre au niveau du conseil communal. La démocratie, aujourd'hui, elle est en train de changer. Il faut revoir notre mode de fonctionnement. Le citoyen veut s'exprimer et c'est une très bonne chose. Pas sur Facebook, mais en présentiel. "


S.L.