Bénédicte Linard sur la lourde défaite d'Ecolo aux élections : «Notre projet de société n'a pas été entendu»

Bénédicte Linard sur la lourde défaite d'Ecolo aux élections : «Notre projet de société n'a pas été entendu»

La ministre de la Culture a failli perdre son siège de députée en Wallonie.

Les élections se suivent et ne se ressemblent pas pour Ecolo. En plein boum en 2019, les écologistes ont subi un important revers ce dimanche. "Les résultats ne sont pas à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre. On est déçu, mais pas abattu. Maintenant, moi, ce que je remarque quand même de manière plus globale, c'est le résultat de la droite et de l'extrême droite qui prend sa place partout en Europe. C'est vraiment la droite qui fait son entrée. On sait que Le Pen est aux portes de Matignon, que Bart De Wever est aux portes de la rue de la Loi, que le Vlaams Belang va revendiquer une place sans doute importante. Ce qui se passe aujourd'hui, c'est vraiment un mouvement de recul de la gauche, de la solidarité de manière générale", a confié Bénédicte Linard.

En Hainaut, le parti perd tous ses députés fédéraux. "Je pense que c'est vraiment un programme, un projet de société qui n'a pas été entendu. On prend note de ça avec lucidité, avec humilité aussi. Je pense clairement que des questions qui touchent à la biodiversité, à la question des températures qui augmentent et tous les impacts que ça va avoir sur nos agriculteurs, sur les populations, ça va passer probablement à l'arrière-plan avec cette droite qui s'installe aujourd'hui probablement dans les gouvernements."

L'actuelle ministre de la Culture en Fédération Wallonie-Bruxelles a finalement sauvé son siège au Parlement wallon pour la circonscription Tournai - Ath - Mouscron. A Enghien, elle a été battue. "Moi, ça m'est complètement égal la bagarre de savoir qui a plus de voix entre l'un et l'autre. Ce n'est pas du tout ce qui est important aujourd'hui. Ce qui est important, c'est le projet de société qui sort des urnes. Le projet de société, c'est un gouvernement de droite qui a déjà voté l'austérité à l'Europe et qui va compléter son travail et le mettre en place dans les années qui viennent. C'est vers ça qu'on va aujourd'hui."


J.C.