Malgré la mobilisation des riverains, les 15 logements à la rue d’Anvers à Mevergnies devraient bien voir le jour

Le collège a rendu un avis favorable malgré l’opposition, à plusieurs reprises du conseil communal. Stupeur parmi les élus.
C'est une nouvelle qui a jeté un froid parmi les élus. Alors que le conseil communal s'y était opposé à plusieurs reprises, poussé par la mobilisation des riverains, le projet de 15 logements à la rue d'Anvers à Mévergnies devrait finalement se concrétiser.
Suite au dernier refus des élus brugelettois sur le décret voirie - bloquant ainsi de facto l'urbanisation de la parcelle - le promoteur a introduit un recours. Il a cette fois-ci, obtenu gain de cause. Le dossier a ainsi pu reprendre son cours. Manifestement quelque peu gênés aux entournures, le bourgmestre et l'échevin de l'Urbanisme ont fini par admettre après plusieurs questions de l'opposition Ecolo, Les Communaux et Brugelette Ensemble que la demande de permis d'urbanisme a été présentée au collège communal la veille et acceptée. On se souvient que les deux élus étaient les seuls à avoir voté pour lors de la dernière présentation de la demande de création de voirie. "Rappelons qu'il s'agit d'un terrain constructible. Il faut quand même de solides arguments pour refuser à quelqu'un de construire sur un terrain qui, au plan de secteur, est en zone à bâtir. De plus, tous les avis sollicités ont été favorables, il n'y pas un organisme qui est contre ce projet" s'est justifié le bourgmestre. Silence dans l'assemblée.
Une course à l'IPP ?
Alors que les conseillers communaux faisaient part de leur mécontentement, se sentant quelque part trahis par le collège, André Desmarlières a avancé d'autres arguments. "Il y a un phénomène dont on ne se rend pas compte. C'est la multiplication des maisons et des chambres d'hôtes. Plutôt que de louer à quelqu'un qui cherche un logement, les propriétaires préfèrent diviser leur bien en deux ou en trois pour des courts séjours ce qui ne rapporte rien à la commune. Si on n'y prête pas attention, nous deviendrons une commune uniquement touristique" déplore le bourgmestre qui, entre les lignes, explique que les nouveaux habitants sont importants pour les caisses communales à travers les taxes.
Sur les réseaux sociaux, c'est la grogne. Le collectif PréVert déplore le manque de concertation et d'informations. Nul doute qu'à leur tour, les riverains vont envisager un recours, contre le permis d'urbanisme cette fois. Même si la commune a rendu un avis favorable donc, ce permis n'a toutefois pas encore été octroyé. Le dossier est entre les mains de la Région wallonne.
Nicolas Jacquet