Paul-Olivier Delannois craint que des cas comme le meurtre de Cathy Dubois se reproduisent en Belgique

Paul-Olivier Delannois craint que des cas comme le meurtre de Cathy Dubois se reproduisent en Belgique

Le bourgmestre de Tournai estime qu’il faut lutter contre le fléau de la drogue, mais que les conséquences peuvent être dramatiques.

Jeudi soir, Paul-Olivier Delannois était l’invité de notre émission Politiquement (in)correct. Nous avons évidemment abordé avec lui la mort dramatique de Cathy Dubois, tuée par un toxicomane. Nous sommes revenus sur les problème de drogues à Tournai. « C’est un véritable fléau. Il faut absolument prendre cette problématique de la drogue au delà de Tournai », a expliqué le bourgmestre de Tournai, estimant que le problème est bien plus large que la Cité des cinq clochers et que la lutte doit donc se faire à un niveau plus global. «Ce n’est pas avec la police de Tournai seule qu’on va y arriver. Il faut aller au-delà de la police fédérale. C’est un débat que l’on doit avoir au niveau européen. »

Paul-Olivier Delannois ne se met cependant pas la tête dans le sable: il y a bien un problème à Tournai. « Oui, il y a des raisons de s’inquiéter, mais il ne faut pas tout noircir. Il ne faut cependant pas croire que du jour au lendemain, les problèmes liés à la drogue vont s’arrêter. Il faut avoir un plan plus global, au niveau de la Belgique pour essayer d’arrêter ce fléau. C’est une catastrophe que je vais vous dire, mais des Cathy Dubois, cela risque encore d’arriver. J’espère que ce ne sera plus à Tournai. Mais les conséquences de la lutte contre la drogue sont importantes. »

La zone de police de Tournai a fait de la lutte contre la drogue, sa priorité. « Il y a deux solutions: ou on ferme les yeux et on laisse les dealers faire leur sale boulot. Ou alors on tape dedans. La zone de police tape, elle a énormément de résultats. Mais on sait que lorsqu’on tape dans ce milieu là, on dérègle le marché. Quand on dérègle le marché, il y a souvent des conséquences négatives. On est donc face à un dilemme, mais nous continuerons à taper et à taper fort. » Le bourgmestre appelle d’ailleurs les Tournaisiens à signaler à la police ou à lui-même les informations qu’ils pourraient avoir. « Toutes les informations sont traitées individuellement. Le fait de les traiter, cela prend du temps avec des écoutes téléphoniques et des filatures pour arriver à des résultats. »


S.L. et R.R.