Tournai : nouveau permis accordé pour les travaux de la rue Saint-Martin qui sera faite à 90% de pavés

Le premier projet actuellement dans les mains du ministre Borsus étant dans une impasse, les autorités communales avaient introduit avec succès une nouvelle demande de permis, moins en phase avec le projet de base.
Ce mercredi matin, Paul-Olivier Delannois a convoqué la presse pour évoquer l'état d'avancée du dossier de la rue Saint-Martin. Depuis de nombreux mois, la situation est bloquée."Pour entamer des travaux, nous avions eu des réunions mensuelles constructives avec le fonctionnaire délégué qui était d'accord avec notre projet", indique le bourgmestre de Tournai. "Malheureusement pour nous, il a été promu et remplacé par un fonctionnaire faisant fonction qui a fait une grève du zèle et qui n'a jamais répondu lorsque nous avons introduit la demande de permis."
Un silence qui s'est avéré néfaste pour le projet. Selon la loi, si le fonctionnaire ne répond pas, le projet subit un "refus tacite". La ville a dès lors introduit un recours auprès du ministre Borsus, compétant en la matière. "Nous sommes passés devant une commission qui rassemble des experts qui s'est montrée favorable envers notre projet", ajoute Paul-Olivier Delannois. "99,99999% du temps, le ministre suit l'avis de cette commission. Malheureusement, Willy Borsus a cette fois ramé à contre-courant. Sur base d'un avis de l'AWAP, il estime que la rue est classée, étant donné que des bâtiments qui la bordent sont classés."
Dès lors, la ville s'est présentée devant le Conseil d'État qui lui a donné raison. La demande de permis est retournée chez le ministre. "Mais entre temps, Willy Borsus a retiré son acte de décision sur base de l'AWAP, ce qu'il a le droit de faire pour en prendre un nouveau sur base d'un tout autre avis. On aurait pu un nouvelle fois retourner devant le Conseil d'État mais le ministre aurait ensuite pu recommencer la même chose".
Pour mettre fin à une situation où le serpent se mord la queue, la ville a donc introduit une nouvelle demande auprès du nouveau fonctionnaire délégué. Le permis est désormais en poche, mais il ne correspond pas tout à fait à celui voulu dans un premier temps. "On devait foncer, si le marché public n'est pas attribué avant fin 2024, nous perdons les subsides", déplore Paul-Olivier Delannois. "La rue sera donc faite avec 90% de pavés pour 10% de béton. C'est regrettable parce que ces pavés doivent subir un entretien complet tous les 5 à 7 ans."
Les travaux débuteront dans le courant de l'année 2025 et sont prévus pour durer 18 mois.
Théo Defranne