Brugelette: Infrabel va supprimer le passage à niveau au chemin de Wisbecq
Une voirie longeant les voies sera créée pour permettre aux bus scolaires de circuler facilement.
Jeudi soir, le conseil communal de Brugelette a donné son accord de principe à la suppression du passage à niveau n°16 au chemin de Wisbecq. Infrabel essaie au maximum de supprimer les passages à niveau lorsque c'est possible car ce sont des lieux particulièrement accidentogènes. "En 2022, il y a eu 32 accidents aux passages à niveau", précise Sophie Fiévez d'Infrabel. "Les passages à niveau ont un impact négatif sur la ponctualité, sont une source de congestion pour entrer dans les communes, ont coût de maintenance élevé."
Pour voir si un passage à niveau peut-être supprimé, Infrabel se base sur une étude de mobilité et entre en concertation avec les pouvoirs locaux. Dans le cas du passage à niveau du chemin de Wisbecq, " l'étude de mobilité initiale préconisait une suppression pure et simple du passage à niveau car le trafic routier est extrêmement faible avec moins de 50 véhicules par jour et par sens et les usagers faibles sont quasiment inexistants. Mais la commune a attiré notre attention sur le fait que la boucle des bus scolaires n’avait pas été prise en compte. Il y a environ 15 bus scolaires chaque matin et chaque soir empruntant le passage à niveau pour rejoindre l’école Sainte-Gertrude. Cette boucle évite aux bus de se croiser ou de devoir faire demi-tour." Infrabel a donc demandé une étude complémentaire, tenant compte de ce paramètres. Un autre scénario a donc été retenu en fonction de cette deuxième étude: celui de la suppression du passage à niveau et de la création d'une nouvelle voirie longeant les voies. Ecoutez à ce propos les explications de Sophie Fiévez.
Le conseil a donné son accord de principe, seuls Michel Niezen (Les communaux) et Kévin Thys (Ecolo), se sont abstenus. De son côté, Isabelle Liégeois (Brugelette Ensemble) s'est inquiétée de l'empiètement sur les terres agricoles et de la façon dont Infrabel procéderait avec les agriculteurs. "Il y a un processus de négociation pour l'acquisition. En général, ce processus fonctionne bien", explique Sophie Fiévez. Michel Niezen quant à lui aimerait que les usagers faibles soient pris en considération, notamment les groupes d'élèves qui se promèneront sur la nouvelle voirie. Les plans actuels n'apportent selon lui pas assez de sécurité pour les piétons et les cyclistes. Infrabel a rappelé que ce projet se fera avec une demande de permis et que des remarques pourront donc être formulées à ce sujet. En fonction de l'obtention du permis, les travaux pourraient débuter au début de l'année 2026. Tant que la nouvelle voirie ne sera pas en service, le passage à niveau n°16 restera ouvert.
S.L.