Daniel Senesael, vice-président de la Commission sur les abus sexuels dans l'Eglise, a été victime d'attouchements : «J'ai perdu la foi chrétienne à ce moment-là»
Le député-bourgmestre d'Estaimbourg était l'invité de notre émission "Le + de l'info".
Suite à de nombreuses révélations à propos d'abus sexuels dans l'Eglise, les députés fédéraux ont décidé de lancer une commission d'enquête parlementaire. Parmi les membres de cette assemblée, on retrouve Daniel Senesael. Le député-bourgmestre d'Estaimpuis a d'ailleurs été nommé vice-président de cet organe.
C'est un rôle qu'il a voulu saisir car lui aussi a été victime d'attouchements lorsqu'il était enfant de choeur. "Je pense que c'était une opportunité d'en parler." Daniel Senesael avait déjà évoqué cette histoire dans son autobiographie "Le goût des autres". Dans cette dernière, il expliquait son histoire. "Le fait d'être enfant de choeur me plaisait. J'étais en contact avec d'autres que je n'aurais jamais sans doute connus ailleurs."
Dans son témoignage, il ajoute aussi que "le curé n'était pas un saint" et qu'il avait été victime, comme d'autres, d'attouchements du prêtre. "Certains en avaient parlé à l'évêché, ce qui avait entraîné sa mutation. Moi je n'ai rien dit à l'époque mais je ne rendais pas bien compte de la situation." Le bourgmestre d'Estaimpuis avoue avoir toujours en lui "cette trace qui reste" et précise que c'est à ce moment-là qu'il "a perdu la foi chrétienne."
Maintenant, il veut agir avec la commission d'enquête, qui se réunit chaque lundi et vendredi, pour que cela n'arrive plus. Des recommandations et des conclusions seront formulées pour le 31 mars 2024.
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