Boucle du Hainaut : le gouvernement wallon active la procédure de rapport sur les études d’incidences environnementales

Boucle du Hainaut : le gouvernement wallon active la procédure de rapport sur les études d’incidences environnementales

Le ministre wallon en charge de l'Aménagement du territoire l'a annoncé dans un communiqué.

Boucle du Hainaut : le gouvernement wallon active la procédure de rapport sur les études d’incidences environnementales

Après que la validation par le gouvernement wallon des orientations liées au projet "Boucle du Hainaut", le ministre de l'Aménagement du territoire Willy Borsus a annoncé dans un communiqué avoir signé vendredi les documents visant à réviser les plans de secteur. Ce projet concerne notamment les zones de Tournai-Leuze-Péruwelz et de Ath-Lessines-Enghien.

Cette décision vise à adopter le projet de plan visant à inscrire un périmètre de réservation d’une infrastructure principale de transport d’énergie sur le territoire de nombreuses communes wallonnes picardes (Mont-de-l'Enclus, Celles, Frasnes-lez-Anvaing, Leuze-en-Hainaut, Ath, Chièvres, Brugelette) et à faire réaliser un rapport sur les incidences environnementales (RIE) du projet de plan et d’en fixer le projet de contenu.

Les différentes solutions seront analysées

Après avoir consulté de nombreux experts et instances, le Ministre avait proposé au Gouvernement de Wallonie, en février dernier, d’approuver les orientations requises en vue de l’inscription aux plans de secteurs d’un périmètre de réservation provisoire. Une étape nécessaire pour pouvoir initier un rapport sur les incidences environnementales (RIE) qui devra identifier l’ensemble des alternatives au projet, les évaluer et proposer les évolutions à apporter au projet (enfouissement, …), ainsi qu’à la localisation du tracé provisoirement retenu.

"Cela signifie donc que l'alternative proposée par l'association Revolht et par les communes, à savoir une ligne enfouie en courant continu (HVDC) de Stevin au poste de Courcelles, sera donc à examiner tout particulièrement dans le RIE", peut-on lire dans le communiqué du ministre. "Si cette alternative (HVDC) ne peut être retenue, dans la mesure où un enfouissement partiel de la ligne est techniquement envisageable et de nature à éviter la traversée ou la proximité de zones d'habitat, d'espaces construits ou de sites sensibles, il appartiendra à l'auteur du rapport d'étudier la possibilité d'une ligne aéro-souterraine, pour toute alternative jugée raisonnable".

La priorité, connaître les impacts sociaux et environnementaux

Willy Borsus l'assure, "il accorde la plus grande attention aux aspects de santé, ainsi qu’aux impacts sociaux, environnementaux, et de toute nature. Il s’agit, pour moi, d’un signal fort que j’adresse à Elia et à l’auteur qui sera chargé de l’évaluation des incidences. Cette phase dans la procédure est avant tout franchie en vue de challenger le dossier de base qui m’a été adressé par Elia."

L’étude des alternatives sera donc conduite en vue de minimiser les impacts de la ligne sur la santé humaine et animale, sur le cadre de vie, sur le patrimoine, les espaces naturels, ... notamment dans la lignée des orientations et des décisions du Gouvernement wallon en matière d’exposition aux champs électromagnétiques. L’impact du projet sur l’agriculture et l’élevage (exploitations directement impactées par le projet et perte de rendements) sera analysé spécifiquement.

Après cette nouvelle phase dans le dossier, le gouvernement devra procéder à la consultation de la Région flamande (en application de la convention d’Espoo) et aux consultations visées dans l’arrêté ministériel aujourd’hui signé, à savoir le pôle "Aménagement du territoire" et "Environnement" mais aussi le SPW Agricultures, ressources Naturelles et Environnement.


Rédaction en ligne