Rond Ronse : le Gouvernement wallon n'a pas été consulté !

L'enquête publique relative à Rond Ronse, le contournement de Renaix, s'est achevée ce lundi. Il suscite l'inquiétude dans la commune voisine de Frasnes-lez-Anvaing.

Le député anvinois Jean-Luc Crucke (Les Engagés), a interpellé à ce sujet Philippe Henry, le Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures : "Ce contournement rejoindra la N60 qui relie la Flandre à la Wallonie, longera le territoire wallon de la commune de Frasnes-lez-Anvaing et s'étendra également à moins de 100 mètres d'habitations wallonnes. Les inquiétudes sont nombreuses chez les riverains wallons qui se plaignent, à juste titre, de ne pas avoir été tenus informés, du caractère impactant du chantier et de la voirie sur l'environnement et la biodiversité du territoire wallon, sur les nuisances sonores, les mesures de protection étant dirigées exclusivement vers la Flandre, et sur l'augmentation du charroi qui gagnera inévitablement les voiries parallèles !"

Le député Les Engagés demande aussi au ministre si le gouvernement wallon a été interrogé par la Région flamande.

Une présentation pour le SPW Mons, pas de consultation des Ministres

La réponse du Ministre Philippe Henry (Ecolo) est pour le moins interpellante : "L’article 5 de l’accord de coopération du 17 juin 1991 entre la Région flamande, la Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale concernant les routes dépassant les limites d’une des Régions stipule que celles qui sont concernées se concertent, pour autant que les mesures envisagées influencent l’écoulement du trafic." Une concertation qui n'a pas eu selon le ministre écologiste. "Pour ce type de dossier interrégional, mon cabinet ainsi que celui du Ministre-Président sont concernés pour la remise d’un avis. Cependant, aucun des deux cabinets n’a été consulté par les collègues flamands. Seule mon administration, le SPWMI Direction des Routes de Mons, a pu bénéficier d’une présentation du projet. Bien que ce projet vise à augmenter la qualité de vie des habitants du centre de Renaix en déplaçant le trafic de transit sur ce contournement et bien que l’étude indique que le trafic au droit de la frontière linguistique n’est pas impacté, il est indéniable que ce type de projet aura un impact, ne serait-ce qu’avec les nuisances pour les riverains du projet et le pays des Collines."

Le ministre a demandé à son cabinet d'adresser un courrier à « Werkvennootschap », l'auteur de projet, avec les remarques de son cabinet mais en sollicitant aussi de plus amples informations sur le dossier.