En 2022, la Ville d'Enghien a constaté 122 infractions environnementales

La médiation semble fonctionner pour régler ce type de problèmes puisqu'aucun cas de récidive n'a été observé.
Lors du dernier conseil communal d'Enghien, le bourgmestre Olivier Saint-Amand a fait le point sur les infractions environnementales. En 2022, 122 procès-verbaux ont ainsi été dressés dans ce cadre. "Ils sont ainsi répartis: 67 ont été dressés pour des dépôts autour des PAV, 17 pour des dépôts dans une poubelle publique, 1 pour déjection canine, 26 pour d'autres dépôts et 11 pur non-respect de la collecte des déchets ménagers." A côté de ces procès-verbaux, la ville donne de nombreux avertissements.
Sur ces 122 procès-verbaux, à ce jour, 37 amendes administratives ont été attribuées, deux avertissements ont été donnés de la part du fonctionnaire-sanctionnateur et 23 décisions du fonctionnaire-sanctionnateur sont encore attendus. Un point important est accordé à la médiation. "Les gardiens de la paix sont engagés dans un travail de médiation. 59 dossiers ont été traités au niveau de la médiation. On est assez fiers de ce travail. Sur les 59 personnes convoquées, 46 l'ont été pour des abandons de déchets dans des PAV, 13 pour des abandons dans des poubelles publiques. Ces personnes ont reçu un avertissement. Sur ces 59 personnes, il n'y a à ce jour aucune récidive", explique Olivier Saint-Amand. "Un cas par exemple, ce sont des réfugiés ukrainiens qui arrivent en Belgique et qui ne connaissent pas le système des PAV. Ils font comme ils l'auraient fait chez eux. On les convoque, on leur explique, ils ont un avertissement et n'ont pas eu de récidive. c'est le cas aussi de gens qui viennent d'autres communes et qui n'ont pas ce système dans leur ancienne commune. Les gardiens de la paix leur expliquent, les gens comprennent, on peut les aider à obtenir la carte. Sanctionner c'est normal, on doit le faire, mais aider les gens qui n'ont pas compris nécessairement le fonctionnement des outils est important."
Les 5 derniers mois de 2022, la ville a pu s'appuyer sur des caméras. "29 dossiers ont ainsi été initiés sur base des images. Au bout de quelques mois, là où on met la pression avec les caméras, les problèmes diminuent. Mais attention, ils se déplacent. Donc on doit pouvoir mettre la pression sur les différents PAV. Les gens doivent être conscients qu'à tout moment leur comportement incivique peut être filmé et donc sanctionnés."
Quand les gens sont sanctionnés les ouvriers communaux doivent évacuer les déchets. "Nous avions voté un règlement-redevance, qui vient en plus de la sanction pour l'évacuation des déchets. Dans 25 cas on a demandé 110 euros et dans 6 cas 558 euros. En collège on a analysé cela, et on s'est rendu compote que catégoriser les dépôts en deux types ne permet pas assez de souplesse." Le conseil communal a donc voté un nouveau règlement avec plus de catégories allant progressivement de 50 à 539 euros.
Sarah Libbrecht