Conseil communal d’Estaimpuis : des finances maîtrisées, une mauvaise surprise au CEME et… du padel

La majorité s’est félicitée des bons résultats financiers sur l’année 2022, tandis que l’opposition a multiplié les questions sur de nombreux sujets.
Le point principal présenté à l’ordre du jour du conseil de ce lundi 27 mars consistait en la présentation du compte communal 2022 et de la première modification budgétaire 2023 (MB1). Avec un solde positif dépassant 1.500.000€, la santé financière de la commune semble bonne. « Ce compte 2022 peut être considéré comme un excellent résultat vu le contexte inflationniste », se réduit Quentin Huart, l’échevin des finances, qui présidait la séance en l’absence de Daniel Senesael. « En effet, malgré cinq indexations successives, une hausse importante des coûts de l’énergie et des matières premières, nous enregistrons cette année un solde positif, ce qui s’explique par une bonne gestion des finances communales. » Parmi les éléments avancés pour expliquer ce bon résultat, la majorité cite l’investissement massif dans les panneaux photovoltaïques, l’attention portée sur les économies d’énergie et de bonnes recettes de prestations suite à la reprise des activités après Covid. En présentant la MB1, l’échevin a évoqué quelques-uns des principaux projets budgétisés. Parmi ceux-ci on trouve la place de Saint-Léger, les jeux au parc de Bourgogne, l’église d’Estaimpuis ou encore les caméras ANPR pour la zone de police.
Les argument ne semblent pas avoir totalement convaincu les deux groupes d’opposition, qui se sont abstenus sur le compte. Les conseillers Pour Vous! se sont également abstenus sur la proposition de MB1, Ecolo a voté contre. Bernard Wattez a en outre égratigné plusieurs membres de la majorité, leur distribuant ironiquement des « Magrittes » correspondant à des dépenses qu’il considère comme indues ou mal justifiées.
De l’eau sous la salle de sport
Parmi les nombreux sujets soulevés par les groupes d’opposition ce lundi, on notera tout d’abord la mésaventure survenue sur le chantier du CEME. Il semble que la dalle de sol du futur espace multisport ait été soulevée d’une dizaine de centimètres à cause du gonflement d’une poche d’eau située juste dessous, occasionnant l’apparition de fissures. Patrick Vantomme et Patrick Van Honacker ont tous deux relevé l’incident et questionné l’échevin en charge quant aux solutions à apporter au problème et aux éventuelles conséquences financières. Frédéric Di Lorenzo, l’échevin des sports, s’est voulu rassurant. « L’option choisie est de réaliser une régulation de la hauteur d’eau par pompage, de traiter les fissures par injection et d’ajouter une « natte drainante » dans le complexe de sol. Les compensations financières seront prises en charge par les assurances et le bâtiment sera mis à disposition dans les délais prévus, à l’exception de la zone sportive », a-t-il assuré.
Nombreux questionnements
Patrick Vantomme a également interpellé l’échevin François Deconinck, en charge du PCDR, quant au manque de concertation citoyenne autour du projet de coeur de village d’Evregnies. Ce dernier a répondu que la commune attendait une validation du projet par la Région wallonne avant d’organiser les réunions citoyennes.
José Lericque a questionné la majorité sur les différences de traitements accordés aux clubs sportifs de l’entité. Expliquant que seuls certains bénéficiaient d’un soutien financier public pour faire face à l’explosion des factures, il a proposé d’imaginer une prise en charge partielle de ces factures qui soit identique pour chacun d’entre eux. Quentin Huart a reconnu qu’une réflexion était en cours sur ce sujet, qu’il faudra poursuivre.
Enfin, les deux groupes d’opposition sont revenus à la charge à propos des nuisances occasionnées par les terrains de padel. Les riverains se plaignent que les horaires fixés dernièrement dans l’arrêté du bourgmestre ne sont pas respectés, et que des cas de tapage excessif ont été relevés dans les créneaux d’ouverture. Le premier échevin a indiqué que les forces de l’ordre font face à une situation difficile à contrôler, que la décision récente n’a pas aidé à simplifier. La commune va lancer une demande d’avis juridique pour modifier l’arrêté.
J.Cr.