Procédure Renault chez Gefco à Ghislenghien : «On se heurte à un mur avec la direction», déplorent les syndicats

Une réunion entre syndicats et direction avait lieu ce jeudi matin. 51 personnes sont menacées par cette procédure de licenciement collectif.
Le 6 décembre dernier, la direction Gefco Benelux annonçait son intention de licencier 51 personnes sur les 170 travailleurs du site de Ghislenghien. Une décision qui fait suite à la volonté de la direction de fermer l’atelier de mécanique et de carrosserie pour des raisons de manque de rentabilité.
Ce jeudi 5 janvier, près d’un mois après l’annonce, une phase de consultation a débuté entre la direction de l’entreprise et le front commun syndical. Celle-ci avait pour but de comprendre dans un premier temps la situation financière de l’entreprise mais aussi d'évoquer des pistes de réflexion. « Nous avions 48 points à mettre sur la table » indique Philippe Dumortier, permanent syndical FGTB. Débutée à 9h30, la réunion n’aura finalement duré que deux petites heures. « Nous avons du arrêter les discussions car tout le monde s’énervait un peu. Aujourd’hui, il n’ y aucune avancée, on se heurte à un mur avec la direction » poursuit le permanent syndical.
Une nouvelle réunion est prévue le 25 janvier prochain. La direction devrait analyser les pistes de réflexion proposées par les syndicat en front commun. « Parmi les pistes, il y a peut-être la possibilité pour certaines personnes de travailler dans un autre secteur d’activité sur le site. Il y a aussi la question des pré-pensions pour laquelle nous ne sommes pas d’accord avec la direction » explique Philippe Dumortier.
De son côté, la direction a réaffirmé son intention de fermer l’atelier de mécanique et de carrosserie. Une fermeture qui devrait permettre à l’entreprise de rester viable. Selon la direction, le carnet de commande pour 2023 serait vide. En 2022, la perte annoncée s’élèverait à 2,8 millions d’euros.
Amélie Deconninck