446.190 euros de mali, un sacré coup dur pour les finances de Bernissart
Pour cette première modification budgétaire de l’année, la commune de Bernissart doit faire face à un très douloureux mali de 446 190 €. Heureusement, la commune dispose de quelques réserves qui lui permettent de garder la tête hors de l’eau mais pour combien de temps encore?
« C’est sans doute la pire modification budgétaire qu’il m’ait été donné de présenter au cours des 15 dernières années », c’est ainsi que Luc Wattiez, échevin des Finances de Bernissart, a commencé sa présentation. Dans son exposé, Luc Wattiez a dressé une analyse de la situation financière de la commune. Voici, selon lui, les éléments qui expliquent ces difficultés :
- L’augmentation des dépenses de personnel (les salaires ont été indexés à 4 reprises en très peu de temps)
- L’augmentation de la dotation à la zone de police
- La diminution du crédit spécial
- L’augmentation des frais d’énergie
- L’augmentation du prix du carburant
- L’augmentation du coût des matériaux pour l’entretien du patrimoine
- L’augmentation des assurances
- La diminution des recettes de prestation (notamment en raison de la fermeture du camping du Préau)
- L’augmentation des cotisations pour certaines intercommunales
Pour faire face à la situation, la volonté des autorités communales est d’attirer l’attention de la tutelle
Toujours selon l’échevin des Finances, Luc Wattiez, les autorités fédérales et régionales doivent admettre que la situation pour les communes de taille moyenne (de 10 000 à 15 000 habitants) n’est plus tenable. De nombreuses autres communes que Bernissart ont fait face à ce triste constat. (Pour rappel, la commune de Leuze a voté en faveur du Plan Oxygène pour obtenir une aide de la région wallonne). « On se demande même, ajoute Roger Vanderstraeten, bourgmestre de Bernissart, si on est pas en train d’étrangler les petites communes pour les forcer à la fusion ! »
Les autorités communales de Bernissart refusent certains choix
« On pourrait décider d’augmenter l’Impôt des Personnes Physiques (IPP, de revoir les revenus cadastraux, de supprimer certains avantages octroyés au personnel communal (comme la prime de fin d’année), de fermer quelques services à la population (la piscine ou le Centre Omnisport du Préau par exemple), de ne plus fleurir la commune, de diminuer le planning d’activités proposées aux citoyens,… mais la majorité en place refuse de prendre ces mesures. » précise Luc Wattiez.
Dans un esprit constructif, le conseiller d’opposition du groupe 6tem-Ic, Aurélien Mahieu, a également évoqué quelques pistes de solutions. La commune de Bernissart pourrait répondre à un appel à projets pour subsidier les repas scolaires, recourir au CRAC (Centre Régional d’Aide aux Communes) ou encore demander une analyse financière de la situation à une université afin d’envisager d’autres idées encore.
Enfin, même si l’heure est à la prudence, notons que la situation financière de Bernissart n’est pas encore dramatique grâce aux bonis accumulés lors des exercices antérieurs. Elle présente toujours un boni global de 881 835€.
Cathy FIevet
