La commune de Pecq présente un boni budgétaire pour 2021

Présenter un boni à l'exercice propre démontre toujours des signaux positifs au moment de présenter le budget annuel d'une commune, mais comme l'échevin des finances, Jonathan Ghilbert, l'a expliqué, quelques nuances doivent être apportées. En effet, 120.000 euros vont être prélevés pour approvisionner le fonds de réserve extraordinaire, en vue des nombreux projets planifiés en 2021. Une somme conséquente, donc, qui portera les dépenses du service ordinaire à 7.748.839 euros. Les 7.630.743 euros de recettes prévues paraissent donc insuffisants pour compenser les dépenses, mais le boni du service ordinaire des exercices antérieurs viendra lui combler largement ces pertes, pour un résultat positif total de 1.908.029 euros. À titre de comparaison, c'est une centaine de milliers d'euros de moins que le boni global de l'année précédente.

Concernant le service extraordinaire, 5.893.364 euros ont été prévus pour investir dans les 75 projets programmés en 2021. L'échevin des finances l'expliquait, "c'est bien au delà de ce dont nous disposons avec le fonds de réserves, mais les emprunts à hauteur de 2.754.244 euros et les subsides reçus à hauteur de 1.832.393 euros nous permettent de boucler le budget". Un point sur lequel René Smette, de "Pecq Autrement", a tenu à intervenir : "Le taux de réalisation des projets de la commune est beaucoup trop bas, c'est inquiétant. Pour 2021, le collège présente un service extraordinaire ambitieux mais c'est un copier/coller de 2020, et même de 2019. De plus, le taux de subsidiation est très faible et la charge de la dette augmente", avant de conclure que la baisse prévue de la dette à partir de 2023 ne pourra avoir lieu qu'uniquement si aucun autre projet ne naisse d'ici là.

À cette intervention, c'est le bourgmestre lui-même, Aurélien Brabant, qui a répondu : "Nous avons décroché des subsides pour tous les appels à projets que nous avons obtenus. Et pour les gros projets, j'aimerais que de temps en temps, l'opposition cherche aussi de son côté à trouver des subsides plutôt que de se contenter d'agiter des petits drapeaux alarmistes !"

Malgré cette divergence d'opinions, le budget pour le service ordinaire a été voté à l'unanimité, tandis que le groupe "Pecq Autrement" s'est abstenu pour l'extraordinaire.

La deuxième modification budgétaire de l'exercice 2020 du CPAS a elle aussi été contestée.

Comme souvent ces derniers temps, c'est en raison de la réalité liée au Covid-19 que des ajustements ont dû être réalisés. Le boni initial de 41.084 euros passe désormais à 126 euros, ce qui laisse peu de marge, mais qui s'explique par la grosse augmentation des frais de personnel selon Philippe Annecour, président du CPAS. Agnès Vandendriessche, du groupe "Pecq Autrement", constatait elle : "trop de légèreté dans la prévision des dépenses. Nous nous inquiétons pour la réalisation du projet de rénovation de la maison de repos".

Au moment de voter cette modification budgétaire, le groupe GO a décidé de voter contre au service ordinaire pendant que le groupe "Pecq Autrement" s'abstenait. Le service extraordinaire a lui été voté favorablement à l'unanimité.