Le plan de cohésion sociale rejeté par l'opposition à Celles: un emploi est menacé

Le plan de cohésion sociale rejeté par l'opposition à Celles: un emploi est menacé

Anne Debouvrie s'est ralliée à la décision prise par le groupe de l'opposition.

Michaël Busine, président du CPAS de Celles, a présenté les objectifs inscrits dans le plan de cohésion sociale 2020-2025 ce mardi soir lors du conseil communal. "Nous travaillerons sur sept axes et nous avons fixé des objectifs pour cinq d'entre eux" a-t-il expliqué lors d'une présentation. Ainsi, et pour les prochaines années, la commune de Celles souhaite apporter des conseils à la population afin d'économiser l'énergie et réduire ses charges, distribuer une "lifebox" pour les personnes âgées ou encore mettre en place la création d'un "Repair Café".

Problème pour les membres de l'opposition, aucun objectif n'est repris dans l'axe de travail intitulé "droit à l'épanouissement culturel, social et familial". "Les ateliers de couture de l'ASBL Etin-Celles accueillent une cinquantaine de participants aux profils différents. Des personnes qui sont en burn-out; des personnes isolées socialement ou des personnes handicapées. Toutes ces personnes sont en chemin pour retrouver une estime d'elle-même, explique Emilie Laurent, conseillère Objectif Citoyen. Où peut-on donc trouver meilleur exemple d'activités intergénérationnelles et sociales ?"

Demande d'un nouveau dossier

Le groupe de l'opposition souhaite que le dossier soit retravaillé afin que les ateliers de couture de l'ASBL Etin-Celles puissent faire partie intégrante du plan de cohésion sociale. "De nombreuses personnes seraient fortement déçues que cet atelier ne soit plus organisé. Des personnes ressources sont prêtes à aider à la constitution d'un nouveau dossier qui serait à entrer avant le 1e juin", assure Emilie Laurent.

Consternation au sein de la majorité

Michaël Busine l'affirme. "Si ce point n'est pas repris dans le plan de cohésion sociale, c'est parce que nous considérons que cette enveloppe, qui représente un coût de 18.000 euros par an, peut être prise en charge par le service culturel avec une action plus pérenne que celle liée au plan de cohésion sociale." Le bourgmestre Yves Willaert abonde dans le même sens et assure que le financement de l'atelier sera pris en charge par la commune dans les années à venir. "Nous n'abandonnerons pas cet atelier et nous souhaitons d'ailleurs mettre en valeur le travail qui est effectué par les animatrices. La commune assurera le financement de l'atelier. Cela ne s'apparente donc pas à un abandon."

Même si Yves Willaert affirme qu'il y a une volonté politique de poursuivre les ateliers de l'ASBL Etin-Celles, les membres du groupe de l'opposition craignent que le bourgmestre ne respecte ses promesses. Le principal intéressé s'est une nouvelle fois défendu. "Le PCS est subventionné jusqu'au 31 décembre. L'atelier est donc certain de courir jusqu'à cette date. Nous voterons un budget dans le courant du mois de novembre. Vous verrez bien que les articles permettant la survie des différents ateliers seront prévus."

Toujours pas convaincus, les membres du groupe Objectif Citoyen ont décidé de voter contre ce point. Une décision suivie par la conseillère indépendante Anne Debouvrie.

Des subsides et un emploi menacés

Voté à 8 contre 9, le point a donc été refusé ce mardi soir lors du conseil communal. Une tuile pour la majorité qui a fait comprendre aux membres de l'opposition que cette décision n'était pas sans risque.

Ecoutez à ce propos les réactions de Jean Delestrain, conseiller de l'opposition (Objectif Citoyen) et Michaël Busine (Cel'Avenir), président du CPAS de Celles.

S.Li.