Église d’Hérinnes : patrimoine sacré ou gouffre financier ? «On ne peut plus rénover pour le culte seul»

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Église d’Hérinnes : patrimoine sacré ou gouffre financier ? «On ne peut plus rénover pour le culte seul»

Église d’Hérinnes : patrimoine sacré ou gouffre financier ? «On ne peut plus rénover pour le culte seul»

La commune fait aujourd'hui face à un choix délicat entre sauvegarde du patrimoine et réalité budgétaire.

Présenté ce lundi soir en conseil communal, le budget 2026 de Pecq se veut équilibré, entre investissements nécessaires et prudence financière. Un exercice délicat, qui a rapidement fait émerger un dossier sensible, à savoir l'avenir de l'église d'Hérinnes.

Lors des débats, Emmanuelle Pee, cheffe de groupe Pecq Autrement, a demandé des éclaircissements sur la position de la majorité. "Nous en avons discuté en commission finances, mais nous ne connaissons pas vraiment votre position sur la fermeture de l'église d'Hérinnes et les travaux de rénovation à envisager", a-t-elle souligné.

La conseillère libérale a suggéré de recourir au FERI, le Fonds extraordinaire d'investissement régional, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2026. Une piste, selon elle, pour dégager des moyens après les efforts consentis ces dernières années sur les bâtiments scolaires et les voiries.

Un nouveau visage... ou une nouvelle affectation ?

Mais la réponse du bourgmestre, Aurélien Brabant, a été sans détour. Quitte à être impopulaire, il assume une réflexion radicale. "Mettre 300.000€ dans l'église, est-ce que cela va réellement l'améliorer ? Non. Cela va juste la mettre hors d'eau et réparer ce qui a été laissé trop longtemps à l'abandon."

Rappelant que l'édifice est la plus grande église du Val de l'Escaut, le bourgmestre s'interroge néanmoins sur la pertinence d'une rénovation destinée uniquement au culte.

La majorité envisage dès lors une réaffectation partielle du bâtiment, via un partenariat public-privé, tout en conservant une fonction de culte. "L'objectif n'est pas de la démolir, mais de la valoriser autrement", insiste Aurélien Brabant.

Un projet qu'il juge nécessaire quand on sait que la réaffectation totale, selon l'architecte, coûterait près de 3 millions d'euros.


Sébastien Lippens