PFAS dans l’eau de la région de Chièvres : démarrage prochain des prélèvements sanguins

PFAS dans l’eau de la région de Chièvres : démarrage prochain des prélèvements sanguins

PFAS dans l’eau de la région de Chièvres : démarrage prochain des prélèvements sanguins

12.000 personnes qui ont potentiellement bu l'eau du puits de Chièvres entre octobre 2021 et mars 2023 ont la possibilité de faire des analyses.

Comme annoncé par la ministre de l'Environnement Céline Tellier lors de la dernière réunion citoyenne à Ellignies-Sainte-Anne il y a deux semaines, les prélèvements sanguins des personnes ayant consommé une eau contaminée aux PFAS va démarrer prochainement.

Le gouvernement de Wallonie a confié à l’Institut Scientifique de Service Public (ISSeP) la mission d’opérationnaliser une campagne de mesure et d’analyse des PFAS dans le sang des personnes concernées par des dépassements de la future norme de 100 ng/L dans l’eau de distribution. "L’objectif de cette campagne est d’objectiver l’exposition de la population afin de déterminer le niveau de risque et d’accompagner les personnes concernées sur base des recommandations en matière de santé qui seront formulées par le Conseil scientifique indépendant en matière de PFAS", indique le gouvernement wallon.

L’ISSeP est chargée d’organiser une campagne de prélèvements et d’analyses sanguines dans le but d’objectiver l’exposition et l’éventuelle surexposition de la population dans les zones précitées, afin de préciser le niveau de risque pour la santé et d’accompagner les personnes concernées, sur base des recommandations qui seront formulées par le Conseil scientifique indépendant PFAS, Conseil dont la composition et les missions ont été validées le 22 novembre 2023 par le gouvernement.

Plus précisément, il s’agira de comparer le taux d’imprégnation dans le sang à ces polluants par rapport aux valeurs de référence établies dans le cadre du biomonitoring global réalisé en 2021, afin de déterminer si les taux en PFAS sont ou non supérieurs à la moyenne wallonne. "Ces résultats seront également comparés aux valeurs disponibles de risque pour la santé. Ils permettront en outre de compléter les données existantes et d’affiner l’interprétation des résultats. L’analyse des questionnaires soumis aux personnes volontaires – portant sur leur alimentation, leur environnement, leurs activités et leur exposition professionnelle – permettra de disposer d’informations sur les facteurs confondants et les déterminants de l’exposition", ajoute le gouvernement wallon.

Des prélèvements sanguins pour qui ?

La campagne de prélèvements sanguins sera proposée en priorité, et sur base volontaire, aux habitants ayant été alimentés à un moment donné par une eau dont les concentrations en PFAS étaient supérieures à 100 ng/L, c’est-à-dire les rues alimentées par le puits de Chièvres prioritairement (concentrations élevées constatées entre octobre 2021 et mars 2023) et d’autres zones de distribution selon les résultats du monitoring des eaux de distribution, en cours de finalisation.

"Si des dépassements passés, actuels ou futurs devaient apparaitre, ils seront également intégrés à la campagne de prélèvements pour les rues concernées. D’autres zones susceptibles d’être concernées par ces prélèvements et analyses de sang pourront être définies au fur et à mesure de l’évolution de l’état des connaissances de contaminations aux PFAS dans d’autres matrices environnementales (sols, eaux souterraines, eaux de surface, etc.), si un transfert vers l’être humain était considéré comme plausible. Une deuxième campagne de prélèvements pourra alors être organisée pour les riverains de ces nouveaux périmètres, en fonction des résultats environnementaux", précise le gouvernement wallon.

Recrutement du personnel médical

Le protocole scientifique et la méthodologie proposée par l’ISSeP pour organiser cette campagne de prélèvements a été soumis au Conseil scientifique indépendant PFAS ainsi qu’au Comité d’éthique, conformément à la législation en vigueur.

"Un premier marché public destiné aux prélèvements et aux analyses – comprenant le recrutement du personnel infirmier qualifié pour effectuer les prélèvements et de laboratoires d’analyses – a été préparé par l’ISSeP et sera lancé au plus vite afin de pouvoir démarrer la campagne de prélèvement dans les prochaines semaines. Les personnes souhaitant bénéficier de ces prélèvements sanguins seront donc appelées à marquer leur intérêt dès ce mois de décembre. Les modalités pratiques seront communiquées prochainement aux communes à cet égard par l’ISSEP", fait savoir le gouvernement wallon.


Rédaction en ligne