Rue Saint-Martin à Tournai : le recours au Conseil d’Etat fait débat au conseil communal

Rue Saint-Martin à Tournai : le recours au Conseil d’Etat fait débat au conseil communal

Rue Saint-Martin à Tournai : le recours au Conseil d’Etat fait débat au conseil communal

Il a été voté mais les joutes verbales ont été rudes et Marie-Christine Marghem en sort vainqueur aux points.

Pour réhabiliter la rue Saint-Martin, sans doute une des plus mauvaises artères de ville du pays, la majorité PS-Ecolo de Tournai avait opté pour du béton désactivé. Comme à la rue Royale par exemple.

Le permis d’urbanisme avait été refusé par le Ministre Borsus, décision qui était restée en travers de la gorge du bourgmestre Paul-Olivier Delannois qui y voyait un règlement de compte politique démenti par le MR local.

Mais au final, c’est la population et les usagers qui en pâtissent puisque les travaux prévus fin 2023 sont retardés d’au moins un an.

Un nouveau projet a été déposé par la majorité, à 90 % en pavés. Mais le collège a décidé d’introduire quand même un recours contre la décision du ministre, ce que ne comprend pas l’opposition.

« votre égo a sans doute été cabossé sur la rue Saint-Martin Monsieur le bourgmestre, mais je ne comprends pas ce recours. Ce qui m’importe c’est l’argent public et ce recours va coûter de l’argent. L’important c’est que cette artère soit refaite, même dans un matériau que vous n’avez pas choisi » déclare le chef de file du groupe Ensemble Benjamin Brotcorne.

Pour le bourgmestre Paul-Olivier Delannois, ce recours a pourtant tout son sens : « je maintiens que le pavé coutera beaucoup plus aux tournaisiens car il faut entretenir souvent et refaire la voirie tous les 6 ou 7 ans. Le recours coutera donc un peu d’argent mais si on obtient gain de cause on en économisera beaucoup ».

Décision ou ratification ?

Du côté du MR, où le conseiller Vincent Lucas n’est pas contre le béton mais plutôt pour le béton imprimé au détriment du béton désactivé, on a mis la majorité en difficulté par rapport à ce recours. La cheffe de file Marie-Christine Marghem estimait que le recours avait déjà été introduit par les services juridiques de la ville et qu’on leur demandait donc de voter un acte déjà pris, ce qu’on appelle une ratification.

La majorité a d’abord nié avant de demander de voter le point en fin de séance, le temps de vérifier. Et finalement le MR avait raison, le recours a déjà été introduit le 31 mars dernier car il fallait le faire avant le premier avril. C’est donc une ratification qui a été votée. Un détail certes mais une victoire morale au terme de cette discussion pour l’ancienne ministre.

Au final, le MR s’est abstenu comme le PTB tandis qu’Ensemble votait contre.


Gaëtan Lebailly