Pecq : les finances du CPAS fondent comme neige au soleil et inquiètent autour de la table du conseil

Avec des dépenses qui augmentent et des recettes en diminution, la situation de la caisse du CPAS inquiète autour de la table du conseil.

La situation n'est pas nouvelle mais continue donc de se dégrader (avec un mali de 1.220.000€ sans l'intervention communale). Preuve en est avec les chiffres du compte pour l'année 2021 qui ont été présentés ce lundi soir lors du conseil communal par son président, Philippe Annecour, qui y voit toutefois un point positif : les taux de réalisation se situent entre 93 et 98%, "ce qui correspond à un budget maîtrisé et respecté."

Le fond et la forme

De son côté, la conseillère d'opposition Emmanuelle Pee pointe du doigt des manquements, tant sur le fond que sur la forme. "Les timings n'ont pas été respectés. Chaque fois qu'il y a une pièce comptable du CPAS à présenter, que ce soit les budgets, les modifications budgétaires ou encore les comptes, nous sommes hors délais. De plus, j'ai posé une série de questions lors du conseil de l'action sociale et je n'ai reçu aucune réponse."

La conseillère libérale s'inquiète également qu'un montant de 30.000€ se balade dans les comptes. "Nous avons un montant de 60.000€ qui devait faire l'objet d'un remboursement intégral, à 100%, donc ! Or, on n'en récupère que 30.000... C'est étonnant !"

390.000€ qui proviennent directement du fonds de réserve ont été prélevés afin d'arriver à l'équilibre. Cela représente 32% du montant disponible. "C'est énorme. Cela signifie que dans trois ans, le fond de réserve est épuisé. Et avec la crise économique, financière et énergétique que nous traversons, le déficit est déjà conséquent. Comment faire pour être en mesure de sortir la tête hors de l'eau?"

15 appartements de la résidence-services bientôt occupés

On le sait, la situation est compliquée à cause, notamment, d'une résidence-services qui peine à séduire des locataires. "Aujourd'hui, seuls 11 appartements sur les 36 sont occupés. Cela génère du déficit mois après mois. Nous venons toutefois de signer une convention avec le gouverneur. Ainsi, 15 appartements seront occupés dès le mois prochain par des personnes d'origine ukrainienne qui répondent aux conditions d'éligibilité, à savoir être âgé de plus de 60 ans et ne pas être plus de deux dans les appartements. Grâce à cette convention, nous nous apprêtons à recevoir 12.750€ tous les mois qui vont venir s'ajouter aux recettes", précisait Philippe Annecour.

Rien ne change pour le groupe GO

Comme à son habitude, et lors des points qui touchent directement le CPAS, c'est Christelle Loiselet qui s'est exprimée pour le Groupe Ouverture. En plus de la colère, elle laissait cette fois transparaître un sentiment de fatalité. "Il n'y a rien qui change. On ne peut être que désolé de la situation dans laquelle se trouve le CPAS et cela fait des mois, des années, qu'on le dit. On nous promet de la création, des idées, des recettes, des solutions... Mais au final, on se retrouve toujours au même point. Et c'est de pire en pire."