Une piscine d'apprentissage devrait être construite à Pecq au cours des deux prochaines années

"Nos enfants qui fréquentent les établissements scolaires de notre région n'ont plus la possibilité de se rendre à la piscine." Voilà le constat dressé par la majorité pecquoise à la fin de l'année 2019 qui souhaitait combler ce manque par la construction d'un bassin sur un terrain communal. Mais depuis, la crise du coronavirus est passée par là et a eu le don de faire mûrir le projet puisque les autorités locales souhaitent désormais vendre une parcelle appartenant à la commune à un privé afin qu'il y construise une piscine d'apprentissage.

"Il s'agirait d'un bassin adapté (entre 120 et 140m2, d'une profondeur de 0,60 à 1,40 mètres, d'une eau à une température de plus de 30°C,...). Le bâtiment disposerait de panneaux solaires, il serait accessible aux PMR avec un parking d'une trentaine de places", a détaillé l'échevin des Finances et des Sports, Jonathan Ghilbert, lors du conseil communal de ce lundi.

Vendre et acheter pour une opération blanche financièrement

L'implantation de cette piscine se ferait à côté du terrain de football de Warcoing, un site où la mobilité n'est pas des plus aisée. Pour pallier ce problème, la commune envisage de racheter une parcelle agricole pour la somme de 42.000€. "Cela nous permettrait de créer une nouvelle voirie et concevoir une boucle au niveau de la circulation des voitures qui ne seraient plus amenées à se croiser". Jonathan Ghilbert voit même plus loin... "Au-delà de la mobilité, il faut y voir un développement futur du site qui pourrait voir arriver d'autres initiatives à l'avenir".

En sachant que la vente de la parcelle appartenant à la commune est estimée à 33.600€ (l'échevin parle d'une vente d'un terrain de 300m2 au prix de 112€ du mètre carré), l'opération de rachat du second terrain ne coûterait par conséquent pratiquement rien à la commune.

L'opposition s'abstient

Les membres des deux groupes d'opposition, Pecq Autrement et GO, se sont abstenus lors du vote. Les premiers se demandent s'il est opportun de construite une piscine au sein de l'entité alors que d'autres sont déjà implantées sur le territoire des communes voisines. Tandis que les seconds craignent que la situation n'échappe aux autorités si le privé venait, un jour, à changer son fusil d'épaule. "Une société privée peut tomber en faillite, revendre le bâtiment une fois que le contrat qui le lie à la ville est terminé ou même augmenter ses prix lorsqu'il en aura l'envie", craint André Demortier du Groupe Ouverture.

"Il s'agit d'une vente d'un terrain conditionnée à la construction d'une piscine. Ensuite, nous discuterons de l'évolution de ce site. Et là, on fixera des balises", rétorquait Jonathan Ghilbert qui espère une construction achevée dès le 1er septembre 2023.