A Bernissart, l’ancien directeur du CPAS devient conseiller du groupe Oxygène IC

Les membres du groupe Oxygène IC de Bernissart ont présenté leur nouveau conseiller de CPAS qui n’est autre que Joël Pleyiers, l’ancien directeur général du CPAS.
Le groupe d’opposition Oxygène Ic, vient de choisir son nouveau représentant au sein du conseil de CPAS. C’est Joël Pleyiers, l’ancien directeur de ce même CPAS qui succèdera à Jean-Marie Wattiez au poste de conseiller.
Depuis 2019, Joël Pleyiers était en pension provisoire pour raison médicale et n’occupait donc plus son poste de directeur général de CPAS. Il fallait attendre que sa mise à la pension soit actée et définitive pour que celui-ci puisse regagner les rangs de l’action sociale de Bernissart, mais en tant que conseiller cette fois. C’est le cas depuis le mois de février de cette année.
"Mon objectif est d’apporter mon expérience et mes connaissances juridiques, sociales et financières. Je veux amener un rôle constructif au sein de ce conseil, avoir l’esprit critique mais ouvert. Je ne compte pas rouspéter sur tout. Je ne vise pas une opposition destructive", confie-t-il.
"Il ne faut pas que les choses soient décidées à l’avance"
Au cours des prochains mois, un examen de recrutement devra être organisé (au plus tard pour la fin juillet) afin d’engager un nouveau directeur de CPAS. C’est actuellement Mariella Cacciato qui exerce la fonction de façon provisoire. Nous avons demandé à l’ancien directeur s’il soutiendrait sa candidature, voici sa réponse : " C’est moi qui l’ai engagée en 2007 lorsque je me suis retiré. Je ne dirais pas que sa façon de travailler correspond à la mienne… Cependant, je ne m’opposerai pas à son engagement mais je souhaite qu’il soit fait de façon impartiale et non en lui accordant une allée d’honneur. Il ne faut pas que les choses soient décidées à l’avance."
Saverio Ciavarella (chef de file Oxygène IC et ancien conseiller de CPAS lui aussi) considère qu’entre "l’ère Joël" et "l’ère Mariella", les conseillers ont été dépossédés de leur fonction. "Nous avons désormais un rôle de spectateurs et non plus d’acteurs. Un bureau permanent a été mis en place, ce qui est une bonne chose, précise-t-il, mais il prend toutes les décisions avant de les présenter devant le conseil. Ce dernier n’a donc plus aucun mot à dire sur le plan social. Les seuls domaines dans lesquels le conseil peut encore prendre des décisions sont les travaux, les membres du personnel et le budget, mais c’est à peu près tout."
On imagine que les tensions au sein du conseil de CPAS et dans le chef de l’actuelle directrice faisant fonction doivent être vives. Et pour pimenter encore un peu plus la situation, notons que Saverio Ciavarella a lui-même remis sa candidature pour le poste de directeur de CPAS. "Je n’ai pas l’intention d’aller jusqu’au bout pour accéder à ce poste, explique Saverio Ciavarella. Je veux juste les chatouiller un peu pour vérifier que tout sera fait dans les règles de l’art sur le plan administratif et notamment être informé de la composition du jury."
Le CPAS de Bernissart aura connu bien des épreuves au cours des dernières années. Après la crise de 2008 et les vagues de licenciements auquel le Centre Public de l’Action Sociale a dû faire face à l’époque. La crise qui suivra après plus d’une année de pandémie s’annonce difficile à plus d’un titre, tant vis à vis de ses bénéficiaires que des forces vives en son sein.
Cathy Fievet