Le marché immobilier résiste bien à la crise sanitaire

Le marché immobilier résiste bien à la crise sanitaire

Le prix des biens immobiliers continue à augmenter en Wallonie picarde.

Le marché immobilier résiste bien à la crise sanitaire

Ce mardi matin, les notaires de Tournai-Ath-Mouscron ont dressé le bilan de l’année 2020. Une année forcément marquée par la crise sanitaire qui a engendré une limite des visites immobilières et de signatures des actes. Si au niveau national le nombre de transactions immobilières a diminué de 2,7% par rapport à l’année précédente, la Wallonie a par contre connu une légère hausse (+ 0,8%). Une tendance est à noter : celle des achats de biens à l’écart des grandes villes, favorisés par le développement du télétravail.

Le prix des maisons toujours en hausse

En 2020, le prix médian d'une maison résidentielle en Belgique était de 250 000 €, soit une croissance de + 4,2 % par rapport à l'année précédente. C’est le prix médian le plus élevé jamais atteint dans notre royaume.

Cette augmentation significative se vérifie dans chacune des régions du pays : le prix médian d’une maison varie entre 150 000 € en province de Hainaut et 330 000 € en Brabant wallon.

Pour la cinquième année consécutive, le prix médian d’une maison augmente en Wallonie picarde. Sur les cinq dernières années, la hausse grimpe ainsi à 15,4 % pour atteindre une moyenne de 165 000 € dans l’arrondissement de Tournai-Mouscron (de 150 000 € à Comines-Warneton à 280 000 € à Mont-de-l’Enclus).
Dans l’arrondissement d’Ath, il faut compter une moyenne de 175 000 € pour une maison deux façades (de 126 250 € à Lessines à 257 500 € à Enghien).

Le prix médian connaît une forte augmentation annuelle dans les communes de Mont-de-l’Enclus (+ 32,5 %), Péruwelz (+ 23,1 %), Frasnes-lez-Anvaing (+ 21,2 %), Estaimpuis (+ 17,8 %) et de Chièvres (+ 10,6 %) alors qu’il est en diminution du côté de Lessines (- 15,8 %), Antoing (- 12,5 %), Bernissart (- 9,7 %) et Flobecq (- 9,1 %).

Le prix des appartements grimpe lui aussi

Le prix médian des appartements a également augmenté en 2020 : l’augmentation nationale se chiffre à + 8,5 % pour atteindre un prix médian de 217 000 € à l’échelon national. Ici encore, depuis cinq ans, il a augmenté dans les trois régions du pays.

Le marché des appartements est relativement faible en Hainaut (10,1 % des ventes) mais suit cette tendance à la hausse : pour la première fois, le prix médian dépasse les 140 000 € (142 750 €).

En Wallonie picarde, c’est à Tournai que le prix médian est le plus élevé : avec un montant de 182 500 €, il est de 14 % supérieur à celui de l’arrondissement de Tournai-Mouscron (160 000 €) et de 28 % de la province de Hainaut. Les prix médians des arrondissements d’Ath (182 500 €) et de Soignies (184 500 €)sont les seuls qui soient supérieurs à ceux de la Région wallonne (175 000 €).

Stabilité pour les terrains à bâtir et les garages

En 2020, le prix médian d'un terrain à bâtir en Belgique était de 125 000 € (+ 4,2 % par rapport à 2019). En Région wallonne, il varie entre 60 000 € au Luxembourg et 150 000 € en Brabant wallon. La Wallonie picarde affiche quant à elle un prix médian de 75 000 €, soit le même que l’an dernier.

Les disparités sont importantes entre les villages d’une même entité : ceux par exemple proches de l’A8 affichent des prix plus élevés que ceux des localités plus éloignées de l’autoroute. Dans l’arrondissement de Tournai, le prix médian oscille ainsi entre 70 et 120 € le mètre carré.

La tendance actuelle est la recherche de terrains de 3-4 ares.

Les terrains agricoles connaissent quant à eux une forte pression et une augmentation des prix, essentiellement expliquée par l’achat de ces terrains par des sociétés afin d’y implanter des éoliennes ou pour les destiner à des cultures pour le bioéthanol.

Enfin, les garages connaissent aussi la stabilité : le prix médian en Belgique est de 25 000 € et de 12 000 € en Hainaut.


Frédérique Thiébaut