Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai : Rudy Demotte demande un statut spécifique pour les transfrontaliers

Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai : Rudy Demotte demande un statut spécifique pour les transfrontaliers

Les spécificités liées aux habitants transfrontaliers ont été montrées durant la crise sanitaire.

Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai : Rudy Demotte demande un statut spécifique pour les transfrontaliers

Rudy Demotte, Président de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, a adressé un courrier au président français, Emmanuel Macron, au premier ministre belge, Alexander De Croo, et aux deux présidents des entités fédérées, Elio Di Rupo et Jan Jambon

L'ancien bourgmestre de Tournai et actuel Président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles demande un statut spécifique pour les transfrontaliers du bassin de vie de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai.

9 transfrontaliers sur 10 réclament un régime d’exception

Sur les 2,1 millions d'habitants de l’Eurométropole, près de 800.000 sont frontaliers et 50.000 traversent chaque jour la frontière. "Selon le sondage réalisé par le Forum de la société civile de l’Eurométropole en octobre et novembre 2020 sur l’impact des mesures sanitaires et l’effet frontière, 9 transfrontaliers sur 10 réclament un régime d’exception pour la zone transfrontalière" explique Rudy Demotte.

Et cette année 2020, bouleversée par la crise sanitaire, a mis en avant les spécificités de la zone. "Nous souhaitons pouvoir nous accorder sur un régime ad hoc, une sorte de statut transfrontalier qui prenne réellement en compte la situation spécifique d’une telle zone, de la vie de ses habitants, qu’ils soient d’un côté ou de l’autre de la frontière".

Pour se faire, l'Eurométropole souhaite se baser sur des expériences déjà existantes. "Nous pourrions nous appuyer sur les expériences collectées au sein de l’Eurométropole notamment en 2020, ainsi que sur l’excellent travail piloté par la Mission Opérationnelle Transfrontalière qui a débouché sur le pacte de l’Alliance européenne pour les citoyens transfrontaliers, avec le soutien politique du Comité européen des Régions (CdR). Cette Alliance plaide pour que les décisions européennes et nationales offrent davantage de ressources et de pouvoir aux autorités frontalières, pour leur permettre d’approfondir leur coopération, au-delà des frontières nationales. Elle s’adresse aux autorités européennes et nationales. Pour cela, il est important que nous progressions concrètement dans la mise en œuvre d’une réelle Gouvernance transfrontalière qui donnera toute la cohérence nécessaire à l’organisation de la zone transfrontalière et, donc, aux décisions que nous prendrons ensemble, notamment au sein de l’Eurométropole."  

Une observation du territoire

Pour travailler sur ce statut spécifique, une observation sur le terrain va devoir être menée. "Cette démarche doit pouvoir s’appuyer sur une observation minutieuse, systématique et pérenne de notre territoire transfrontalier. Cela passe par l’établissement d’un tableau de bord statistique dynamique par tous les acteurs compétents. Les données ainsi produites apporteront les réponses pragmatiques à donner aux problèmes du quotidien pour les déplacements, le travail, la santé, la formation, la sécurité, les études, les loisirs ou l’amélioration de la qualité de notre environnement".


Rédaction en ligne