Jean-Luc Crucke à propos de la Boucle du Hainaut : «les craintes sont légitimes et il faut s'unir pour faire valoir nos revendications»

Jean-Luc Crucke à propos de la Boucle du Hainaut : «les craintes sont légitimes et il faut s'unir pour faire valoir nos revendications»

Comme à son habitude, Jean-Luc Crucke n'a pas mâché ses mots, affirmant notamment que les responsables d'Elia ne peuvent "se comporter comme des capitalistes éhontés" dans ce dossier qui fait beaucoup parler dans la partie Nord de la Wallonie picarde.

Jean-Luc Crucke, le ministre wallon du Budget, des Finances, des Infrastructures sportives et des Aéroports, était l'invité de notre journal de ce mardi 29 septembre (à revoir ici).

Interviewé à propos de la volonté pour Elia, promoteur du projet "Boucle du Hainaut", de créer une ligne haute tension de 380 kilovolts qui reliera Avelgem à Courcelles et qui transitera par 14 communes wallonne - dont 7 en Wallonie picarde - Jean-Luc Crucke n'a pas hésité à se positionner en invitant les communes touchées par le projet à s'unir pour apporter plus de poids à leurs revendications.

"On peut comprendre que sur un plan technologique, avoir une boucle en terme de distribution de l'électricité est plus efficace. Mais ce n'est pas parce que c'est plus efficace qu'il faut faire n'importe quoi."

"Ce dossier je le connais bien. Il y a un an, j'ai convoqué à mon cabinet de ministre de l'Energie tous les bourgmestres concernés. Certains sont venus, d'autres étaient aux abonnés absents. Je leur ai dit : "Unissez-vous. Allons chercher un expert et opposons à Elia des arguments sensés." Les craintes sont légitimes mais j'espère qu'on n'a pas perdu trop de temps. Alors, il n'est jamais trop tard, mais il est plus que temps que les communes, majorités comme oppositions, s'allient. C'est le genre de dossier où seul vous n'êtes rien, mais ensemble vous êtes bien plus forts".

Pour le ministre wallon, les responsables d'Elia ne peuvent "se comporter comme des capitalises éhontés qui, parce qu'ils ont les moyens, passent à travers tout. Ça ne fonctionne plus comme ça aujourd'hui. On ne résistera à cette force là que si on s'unit."


Sébastien Lippens