Pont des Trous: modification du projet en vue pour mettre en valeur les découvertes archéologiques

Pont des Trous: modification du projet en vue pour mettre en valeur les découvertes archéologiques

Des tronçons de deux boulevards défensifs ont été mis au jour.

Pont des Trous: modification du projet en vue pour mettre en valeur les découvertes archéologiques

Les archéologues de l’AWAP (Agence wallonne du Patrimoine) achèvent cette semaine leurs fouilles et leurs relevés dans le sous-sol de la portion du quai Donat Casterman inscrite entre le Jardin de la Reine et l’Escaut à Tournai.

"Et ce n’est pas un, mais bien des tronçons de deux bolwerks (boulevards défensifs) qui ont été mis au jour ! Le premier date de 1515 et de l’occupation de Tournai par Henri VIII. Il s’agit d’ailleurs de l’un des premiers ouvrages réalisés à Tournai sous son égide. Cet aménagement de forme ovale -un mur de 3 mètres d’épaisseur avec de beaux parements- part sous le Jardin de la Reine (voir ce plan de Tournai et de l’Escaut datant de 1622)", précise Scaldis.

Des plans postérieurs ainsi le plan relief de Tournai indiquaient l’existence d’une seconde structure défensive, érigée entre 1684 et 1685 sous Louis XIV, en même temps que les quais rectifiés en intra-muros. Des vestiges de ces murs de 2m de large, renforcés de manière caractéristiques par des contreforts tous les 2 ou 3 mètres, ont également été dégagés par les archéologues, de même qu'un batardeau et les restes d'une vanne.

"Les équipes du bureau d'étude, du SPW et de l'entreprise analysent actuellement la possibilité technique de mettre en valeur au moins une partie de ces découvertes en les intégrant dans les aménagements de la phase 4 des travaux de modernisation de la traversée de Tournai. La future configuration des abords du Pont des Trous prévoit notamment des descentes en gradins depuis le Jardin de la Reine jusqu’au fleuve", ajoute Scaldis.

En attendant et après l'achèvement complet des relevés par l'AWAP, les zones fouilles seront remblayées et les vestiges ainsi protégés.

Rédaction en ligne