Trois psychologues engagés grâce à l'union de 7 CPAS de Wallonie picarde

Le fédéral a débloqué une somme de 10 millions d'euros à destination des CPAS de Belgique. Sept d'entre-eux ont décidé de rassembler leurs enveloppes pour n'en former qu'une. La somme réunie, 130.000€, a permis d'engager trois psychologues qui sont dès à présent à l'écoute des personnes qui en ressentent le besoin.
Jean-Michel Nottebaert, le président du CPAS d'Estaimpuis, a eu le nez fin en contactant l'IMSTAM, l'intercommunale d'oeuvres médico-sociales de Wallonie picarde, pour les avertir qu'un arrêté royal sorti le 24 décembre dernier visait à promouvoir le bien-être psychologique des usagers des services des centres publics d'action sociale. Une subvention de 10 millions d'euros a ainsi été octroyée aux centres et les montants alloués varient d'une commune à l'autre (plusieurs critères sont pris en compte). A titre d'exemple, une commune comme Tournai a reçu 109.446€ contre un peu moins de 3.000€ pour celle d'Estaimpuis. "C'est impossible, pour une petite commune comme la nôtre, d'engager du personnel avec une si petite somme", expliquait alors Jean-Michel Nottebaert.
L'IMSTAM a dès lors envoyé un mail aux présidents des 14 CPAS qui composent sa zone d'intervention pour tenter de fusionner les ressources. 7 d'entre-eux (Antoing, Beloeil, Bernissart, Estaimpuis, Flobecq, Leuze et Tournai) ont répondu favorablement et une enveloppe de 130.000€ a pu être constituée. "Cette somme d'argent a permis d'engager trois psychologues qui apporteront un soutien psychologique aux usagers des CPAS. "Et le terme usager est important car cela ne s'adresse pas uniquement aux bénéficiaires, mais bien tous ceux qui y ont recours", insistait le président de l'IMSTAM, Aurélien Pierre.
Travail et aménagements
Les trois psychologues ont débuté le travail au début de ce mois de juin. Cela a nécessité la mise à disposition et/ou la rénovation de bâtiments de la part des différentes autorités communales. Ainsi, à Beloeil, un local a été transformé pour accueillir les usagers en toute discrétion. "Ils sont cinq à avoir déjà poussé la porte de ce bâtiment. C'est dire si la demande est présente", révélait le président du CPAS Christian Vandeputte lors de la conférence de presse.
Le service doit maintenant se faire connaître. "Nous invitons chacune des personnes qui souhaite un soutien psychologique à prendre contact avec l'accueil de son CPAS ou son assistant(e) social(e)", informait la directrice de l'IMSTAM, Colette Legrand.
Et après ?
"Ce soutien financier du fédéral n'est malheureusement qu'un "one shot" et les subventions ne sont pas garanties pour les années à venir", regrette Laetitia Liénard, présidente du CPAS de Tournai. Tous aujourd'hui parlent d'une voix commune et espèrent que ces aides deviendront pérennes, au risque de ne pouvoir reconduire le contrat des trois psychologues après le 31 décembre de cette année.
Sébastien Lippens