Perrine Laine, conseillère du CPAS d'Ath, sur ses publications de soutien à Jürgen Conings : «Je suis loin d’être une personne d’extrême droite, homophobe et raciste»

Ce week-end, Perrine Laine, conseillère du CPAS d'Ath, a partagé plusieurs publications de soutien à Jürgen Conings, le militaire fugitif d'extrême droite.

Perrine Laine a supprimé ces partages et a réagi dans un communiqué. "Certes, la publication sans information peut paraître mal venue. Les personnes qui me connaissent savent que je suis loin d’être une personne d’extrême droite, homophobe et raciste. Je suis juste une personne qui tient à sa liberté avec beaucoup de compassion pour les personnes qui souffrent et la politique actuelle me pose beaucoup de questions..."

La mandataire politique explique pourquoi elle a partagé ce type de publications. "Je pense qu’on a déjà jugé cet homme sans l’écouter et je comprends et partage son désarroi quant à nos libertés bafouées ainsi que notre obligation de suivre le troupeau sans pouvoir réfléchir à ce qu’on nous impose. Quand je vois le calvaire que subit le secteur Horeca, avec ce printemps catastrophique au niveau météo, les autres secteurs à l’arrêt depuis de nombreux mois, je suis révoltée! Alors pardonnez-moi cette publication qui dans la fougue de ma révolte et de ma naïveté politique a dépassé les convictions qui sont : justice, solidarité, bienveillance, respect, empathie, liberté et entraide."

Le bourgmestre (PS) Bruno Lefebvre a condamné fermement les partages de Perrine Laine. "Je ne peux laisser un mandataire public et politique qui fait partie d’un parti démocratique avoir ce genre de comportement et de propos. Quand on décide de faire de la politique il faut en accepter les responsabilités et avoir un devoir de retenue!"

Perrine Laine déplore de son côté la médiatisation. "Pourquoi en faire une affaire politique ? Tout ceci aurait pu se résoudre en interne. Mais bon je suis encore trop naïve, l’opportunité était trop belle pour essayer de me nuire. Désolé de mon peu d’expérience mais je pensais que nous étions encore dans un pays où l’on se battait pour la liberté d’expression sans détourner des publications. Je tiens à préciser que la LLA n’est aucunement responsable de mes idées et publications."