Extension d'un poulailler à Dottignies : un recours déposé au Conseil d’Etat par les riverains

Extension d'un poulailler à Dottignies : un recours déposé au Conseil d’Etat par les riverains

Extension d'un poulailler à Dottignies : un recours déposé au Conseil d’Etat par les riverains

Les opposants au projet jouent leur dernière carte pour contrer la décision de la ville de Mouscron.

La saga autour de l'extension d'un poulailler à Dottignies se poursuit. Nous apprenons ce samedi que les riverains du projet comptent introduire un recours au Conseil d'Etat afin de faire annuler la décision de la ville de Mouscron. Cette dernière a donné son aval au projet d’extension de 60.000 volailles supplémentaires porté par Bernard Decruyenaere.

Il y a quelques semaines, la ministre Tellier et le ministre Borsu n'avaient pas réussi à s'accorder, ce qui avait pour conséquence qu’aucune décision n’avait été rendue dans le recours introduit au SPW par les riverains. La décision en première instance, celle de Brigitte Aubert, bourgmestre de Mouscron, et ses échevins, était donc confirmée.

Le recours de la dernière chance ?

Après réflexion, les riverains ont donc décidé d’introduire un recours au Conseil d’Etat. "Le poulailler passerait ainsi de 70.000 poulets à 130 000 poulets, soit une production annuelle de plus de 900 000 poulets. Ce qui en ferait un des plus grands de Wallonie. Notre dernière chance pour faire entendre notre voix était d’introduire un recours au Conseil d’Etat. C’est une procédure longue et coûteuse. C’est pourquoi, avec les riverains, nous avons pris le temps de la réflexion" expliquent les riverains dans un communiqué.

Ils appuient leur décisions par plusieurs arguments. " L’évaluation de l’impact sonore n’est pas complète, aucune étude des bruits n'a été effectuée. Les documents sur l’étude des masses d’eau sont obsolètes. Les cartes utilisées pour déterminer que la zone est non inondable n’ont plus été remises à jour depuis plus d’une dizaine d’années. En tant que riverains, nous pouvons vous assurer que c’est une zone inondable, elle a d’ailleurs été fermée à la circulation il y a quelques semaines et sur le panneau placé par la commune, on pouvait y lire : route inondée"

Les riverains pointent aussi l'état de la voirie que devrait emprunter le charroi pour emmener les poulets à l'abattoir. " La voirie est totalement inadaptée aux poids lourds et à son trafic".

Dans leur démarche, les riverains peuvent compter sur de nombreux soutiens, dont celui de Greenpeace. "En outre, nous avons la chance de pouvoir compter sur le soutien de très nombreux citoyens mais aussi de Greenpeace et des compétences de Maître Kettels. Nous avons donc décidé d’aller en recours au Conseil d’Etat. Le recours doit être introduit avant le 30 avril. En espérant cette fois qu’une décision soit prise." conclut le collectif de riverains.


L.C.