Un surcoût de 525.000 euros pour les travaux des écuries du parc d'Enghien

Un surcoût de 525.000 euros pour les travaux des écuries du parc d'Enghien

Un surcoût de 525.000 euros pour les travaux des écuries du parc d'Enghien

La Ville d'Enghien a dû procéder à une première modification budgétaire à l'extraordinaire pour faire face au surcoût du chantier des écuries.

Jeudi soir, les coneillers communaux d'Enghien ont été invités à voter une modification budgétaire à l'extraordinaire. Il s'agit de répondre au surcoût des travaux d'aménagement des écuries du parc. Ce chantier est presque terminé (voir notre reportage ici. Mais le surcoût est chiffré à 525.000 euros. "On nous demande 525.000 euros de plus, non subsidiés cela revient à un prix total pour la Ville de 1,8 millions. On constate une augmentation de 80.000 euros de frais d'architecte, est-ce possible de les négocier à la baisse?", s'inquiète Marc Vanderstichelen (Ensemble Enghien). "Je rejoins Marc. Le point qui m'a le plus interpellée c'est la modification au niveau des techniques spéciales. On était à 661.000 euros, on a désormais un supplément de 301.000. Est-ce que c'est dû à un imprévu ou lié à une erreur de l'architecte?", s'interroge Florine Pary-Mille (MR).

Des surcoûts "imprévisibles"

Pour l'échevin des Bâtiments communaux et des Finances, Pascal Hillewaert (Ecolo), ces surcoûts s'expliquent pas plusieurs raisons. "Pour la charpente et couverture, pour des raisons de sécurité, les pompiers ont imposé un autre système d'isolation du toit, ce qui a complétement modifié le système. Ce n'est pas une erreur d'architecte, mais une exigence venue tardivement dans la conception des projets." Quant aux techniques spéciales, plusieurs postes sont en cause: "la charpente s'est avérée en moins bon état que prévu. Pour des raisons de résistance, il a fallu remplacer la structure du plancher avec des poutres transversales. On ne pouvait le savoir qu'en démontant l'ouvrage existant." Ajoutons à cela des exigences pour la détection incendie plus importantes que prévues, ou encore le système de chauffage existant au rez-de-chaussée. " Il était complétement obsolète et dans un état pitoyable. Le choix s'est alors posé: soit le garder, soit le changer dans plusieurs années mais alors avec un surcoût. Car il aurait fallu tout rouvrir. Nous avons donc décidé de l'ajouter lors des travaux. Cela revenait moins cher maintenant que dans quelques années."

Selon Pascal Hillewaert, il n'y a donc pas eu "de manquement de l'architecte, même avec d'autres études, certaines choses n'étaient pas visibles sans démonter l'ouvrage. Le montant du surcoût est non négligeable, mais c'est un projet qui date de plusieurs années, les besoins et fonctionnalités ont évolué."

Le bourgmestre Olivier Saint-Amand va dans le même sens. "On met en question le rôle de l'architecte. Mais son travail a été exceptionnel et il nous a fait gagner beaucoup d'argent. Il a une connaissance parfaite de tous les éléments du dossier. Et puis, on parle aussi de patrimoine exceptionnel. On ne peut pas être défenseur du patrimoine et dire que ça coûte trop cher..."


Sarah Libbrecht