Incohérence des mesures sanitaires entre les pays frontaliers : Charles Michel répond à l'interpellation de Paul-Olivier Delannois

Incohérence des mesures sanitaires entre les pays frontaliers : Charles Michel répond à l'interpellation de Paul-Olivier Delannois

Incohérence des mesures sanitaires entre les pays frontaliers : Charles Michel répond à l'interpellation de Paul-Olivier Delannois

Le bourgmestre de Tournai avait adressé un courrier au président du Conseil européen sur la cohérence des mesures sanitaires dans l'UE. Celui-ci a répondu.

Dans un courrier adressé à Charles Michel le 11 janvier 2021, Paul-Olivier Delannois a fait part de son incompréhension concernant certaines mesures sanitaires, particulièrement pour les citoyens transfrontaliers : "Bien que je soutienne le combat mené par nos différents gouvernements pour lutter contre la propagation du virus, je ne peux, en tant que bourgmestre de la ville de Tournai, que comprendre le sentiment d'injustice de certains commerçants tournaisiens. En effet, ceux-ci voient leurs établissements fermés alors qu'à quelques kilomètres de chez eux, des commerces français ou flamands peuvent ouvrir ou rester ouverts à une heure plus tardive."

Dans la suite du courrier, Paul-Olivier Delannois plaidait pour l'instauration d'un plan de lutte contre la covid-19 à l'échelle européenne pour ainsi éviter que les mesures ne s'arrêtent à la frontière d'un état ou d'une région. Pour le bourgmestre de Tournai : "Cette situation crée un véritable sentiment d'injustice et d'incompréhension chez nos citoyens."

La réponse de Charles Michel

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a décidé de répondre à cette interpellation. Dans une lettre, il rappelle que des plans européens de lutte contre la covid-19 existent. "L'Union européenne a été la force motrice de la mobilisation internationale qui a abouti à financer et à mettre au point, en moins d'un an, les vaccins anti-covid. La Commission européenne a, comme vous le savez, négocié et sécurisé pour le compte des états membres de l'UE l'obtention des vaccins en nombre plus que suffisant. Enfin, l'UE a adopté un budget pluriannuel assorti d'un fonds de relance, pour un montant historique de 1.800 milliards d'euros. Ces fonds viendront directement en aide à toutes les régions d'Europe, notamment au Hainaut et à la Picardie qui n'ont jamais été oubliés par l'Europe.", explique-t-il.

Charles Michel rappelle ensuite que la coordination des mesures restrictives pour enrayer la propagation du virus relève de compétences nationales : "Nous touchons là une question sensible : la souveraineté des états membre reste une réalité politique et sociale qu'on ne peut ignorer. La Belgique, pas plus que d'autres pays, n'aimerait se faire imposer, dans son champ de compétences, des mesures décidées par d'autres."

Le président du Conseil européen termine sa lettre en insistant sur l'importance des concertations à tous les niveaux de pouvoir et sur le souhait des 27 états membres de coordonner le mieux possible les politiques nationales. La prochaine réunion virtuelle des chefs d'états concernera d'ailleurs les campagnes vaccinales.


Rédaction en ligne