Les 3 Herseaux, CEBEO et l'agrandissement du poulailler industriel à Dottignies : Ecolo Mouscron décerne ses flops à la majorité en place

C'en est devenu une tradition pour les membres de la locale Ecolo de Mouscron. Chaque année, ils décernent leurs tops et flops à la majorité en place lors de leur conférence de presse annuelle de janvier (qui s'est tenue cette année en visioconférence). Une manière pour eux de saluer le bon travail effectué mais aussi le moins bon.

"Car du positif, il y en a", rappelle le chef de groupe Simon Varrasse. Rebecca Nuttens et Sylvain Terryn ont ainsi pointé trois projets qui ont bénéficié de l'attention portée par la majorité cdH/MR.

"Le premier top, nous voudrions le décerner au projet "Mouscron en transition" et l'appel qui a été lancé aux citoyens mouscronnois qui souhaitent s'investir en faveur de la transition écologique". Et cerise sur le gâteau, les membres de la locale Ecolo ont pu endosser le rôle de jury comme ils l'avaient demandé. "C'est une belle ouverture de la part de la majorité. Mais le plus important, c'est que cet appel à projets a permis aux citoyens de s'exprimer, de prendre une place réelle dans les décisions et dans le changement de leur cadre de vie. C'est de la vraie démocratie", souligne la conseillère communale.

Le développement des rues cyclables dans le centre-ville et les villages l'an dernier a également été salué. "Il y a évidemment encore beaucoup de travail pour que Mouscron soit digne de porter le nom de ville cyclable, mais c'est un fait, les choses bougent petit à petit. C'est donc un top d'encouragement, en espérant une accélération de la sécurisation du déplacement des usagers faibles sur Mouscron", déclarait de son côté Sylvain Terryn.

Enfin, les membres d'Ecolo Mouscron ont attribué leur dernier top à la création de Créa'Com, un projet mené par la ville qui vise à redynamiser les zones commerciales de l'entité.

Après les fleurs, le pot

Mais tout n'est pas beau. Tout n'est pas rose... Ou plutôt vert. Ainsi, le lancement de la première phase du projet des "3 Herseaux" (revoir notre émission-débat ici) constitue, selon les différents membres écologistes, une catastrophe à court, moyen et long terme pour les Herseautois, voire même pour tous les Mouscronnois. "Aggravation des problèmes de mobilité et de la dangerosité de la zone; destruction de la faune reconnue et vantée par la cellule environnement de la ville; risques d'inondations; gestion des eaux usées; perte de terres agricoles et donc péril pour la consommation locale et durable ou encore destruction du seul espace de nature qui restait encore aux Herseautois" sont tant de points reprochés à cette première étape du projet pharaonique de construction de 1.750 logements sur plus de 80 hectares. "La majorité a voté "oui" à ce gigantesque projet et nous ne voyons pas comment les problèmes cités ci-dessus pourront tous être gérés", s'insurge Gaëlle Hossey. "Si ce projet se concrétise, même en sa 1ère phase uniquement, il constituera un gâchis et une aberration dont la majorité actuelle aura à répondre longtemps".

Le projet CEBEO (revoir l'un de nos reportages ici) et celui de l'agrandissement du poulailler industriel à Dottignies (revoir l'extrait du conseil communal ici) complètent le podium des flops décernés par les écologistes. "Que deviendra le terrain visé par l'ex-projet CEBEO ? Les riverains ont plein de bonnes idées mais l'avenir nous dira ce que la majorité et l'IEG en feront, eux-mêmes qui continuent à utiliser des recettes du passé. A savoir utiliser tout l'espace possible pour industrialiser, sans changer de mode de pensée pour intégrer d'autres types de projets plus durables et respectueux du cadre de vie".

Quant à l'agrandissement du poulailler industriel à Dottignies, "c'est une décision d'un autre siècle où le bien-être du consommateur, la protection de l'environnement et le bien-être animal sont bafoués. A l'heure où les consciences s'éveillent, où on se rend tous comptent que nous devons apprendre des erreurs du passé et changer les choses, chacun à notre niveau, comment madame Aubert et son collège peuvent prendre une telle décision ? C'est incompréhensible."

Notons que les citoyens s'étaient réunis et ont déposé un recours auprès de la région wallonne concernant ce projet et que la décision est attendue pour le mois de février.