Budget du CPAS de Chièvres : le recours au fonds de réserve inquiète l’opposition socialiste

Lors du dernier conseil communal de Chièvres, les conseillers ont été amenés à voter le budget 2021 du CPAS. Un budget qui, cette année, a été particulièrement difficile à boucler au vu de la crise sanitaire. « Avec la Covid, nous ne savons malheureusement rien prévoir. Nous ne savons pas les aides que nous recevrons encore, nous avons donc dû jouer avec l’imprévisible » a précisé Marie-Charlotte Dauby, la présidente du CPAS.

Le budget se présente à l’équilibre pour un montant de 3 329 857,21€ à l’ordinaire. Plus de 50% des dépenses sont relatives au personnel. Notons une augmentation de 150 000€ qui s’explique notamment par l’engagement de deux personnes supplémentaires : un adjoint à la direction et une assistante sociale.

Deux gros projets, initiés sous l’ancienne mandature, persistent à l’extraordinaire : la construction d’une épicerie sociale et la rénovation d’une habitation en logement familial à Tongre-Saint-Martin. Tant que ces deux projets ne sont pas finalisés, pas question pour la présidente de CPAS d’envisager d’autres projets d’envergure.

Si la dotation communale de 825 000 euro reste inchangée depuis 2013, c’est surtout le recours au fonds de réserve à hauteur de 232 000€ qui inquiète les conseillers d’opposition. « Pour équilibrer le budget du CPAS, le receveur a sans doute jugé bon de l’utiliser. Il restera, après l’utilisation de ces 232 000€, environ 245 000 euros dans ce fonds. En 2023, il n’y aura plus de fonds de réserve. Je pense qu’il est temps de faire des choix politiques mais aussi d’avoir une vision à long terme sur les dépenses. Peut-être faudrait-il un plan pluri-communal et une analyse sur certains services. Je pense qu’il est grand temps de tirer la sonnette d’alarme » a réagit la conseillère socialiste, Sophie Dessoignies.

De son côté, Didier Lebailly, échevin Ecolo, est également conscient de la situation même s’il estime que toutes les actions mises en place au sein du CPAS actuellement sont nécessaires. « Je ne peux que voter favorablement ce budget. On sait que la crise Covid a affecté beaucoup de personnes. Le CPAS a toute sa raison d’être et je pense que toutes les actions qui sont mises en place sont indispensables » a-t-il exprimé.

Si plusieurs personnes ont tiré la sonnette d’alarme telle que la directrice financière de la commune, Marie-Charlotte Dauby se défend : « en effet le recours au fonds de réserve est problématique, mais il était là. Le conseil de l’action sociale était unanime sur ce budget. Maintenant on va faire l’exercice et l’analyse pour voir combien de personnes bénéficient de nos différents aides. En fonction de la situation, nous verrons dans quelle mesure on pourra revoir la part communale ».

Ecoutez d’ailleurs à ce propos, Marie-Charlotte Dauby, la présidente du CPAS.