Pecq : un conseil communal inaudible qui nuit à la bonne compréhension des débats

Les mines étaient perplexes à l’issue du conseil communal de ce lundi soir à Pecq. Politiciens, citoyens et même journalistes étaient unanimes sur un point : qu’il était compliqué de suivre les débats…
On le sait, un conseil communal est un lieu d’échanges entre personnalités politiques d’une commune. On y retrouve le/la bourgmestre, des échevins et des conseillers communaux. Ces dialogues sont publics et peuvent par conséquent être suivis par les citoyens qui s’intéressent à la manière dont la commune est gérée par les personnes qui ont été élues.
Sauf qu’en ces temps de pandémie, il faut s’adapter. La distance minimale d’1,50 mètre peut difficilement être appliquée dans de nombreuses communes. Si à Pecq la salle des mariages qui accueille habituellement le conseil communal est relativement grande, il a tout de même été décidé de délocaliser la séance de ce lundi au sein de la salle Alphonse Rivière, à quelques mètres seulement du lieu habituel.
Cette imposante salle qui accueille habituellement des clubs sportifs s’est donc transformée pour l’occasion. Les tatamis et autres équipements de boxe faisaient office de décoration. Mais cela n’est ni plus ni moins qu’une anecdote car le noeud du problème ne résidait pas ce lundi dans le paraître mais plutôt dans la bonne compréhension des débats.
Un lieu inapproprié
Cette salle est grande. Elle est froide. Elle résonne et n’est pas équipée de matériel audio. "On ne comprend pas. Peux-tu parler plus fort?", demandaient parfois des conseillers, sourcils froncés, qui tentaient de comprendre des propos qui sortaient parfois de bouches couvertes d’un masque de protection.
Alors oui, il faut s’adapter. Mais ce lundi, la commune de Pecq a une nouvelle fois démontré ses lacunes et son retard en matière de nouvelles technologies, là où des communes voisines ont sauté sur l’occasion pour se former avant de proposer à leurs citoyens des retransmissions de conseils en vidéoconférence, à suivre en direct sur un site internet et/ou les réseaux sociaux.
Mais tout n'est pas perdu…
Non, tout n’est pas perdu. Ce retard est connu du côté des membres de la majorité en place qui ont promis dès le début de leur mandat qu'ils finiraient par saisir le taureau par les cornes. Nouvelle preuve en est avec l’inscription d’un montant de 60.000€ à la modification budgétaire n°2 présentée ce lundi soir qui servira à l'achat de matériel informatique et qui, en outre, permettra aux employés administratifs d’effectuer du télétravail (voilà qui fera plaisir aux membres du groupe "Pecq Autrement" qui défendent cette manière de travailler depuis le début de la crise sanitaire).
Mieux encore, la commune voit plus grand et prévoit même de débloquer une somme d'argent supplémentaire pour développer une plateforme e-guichet et ainsi être "à la pointe des technologies" dans les années à venir pour ses citoyens.
Il n’y a désormais plus qu’à attendre et à croiser les doigts pour que cela se fasse dans des délais raisonnables. Mais en attendant, l’on souhaite toutefois bon courage au directeur général qui, au lendemain de ce conseil particulier, s’apprête à retranscrire les décisions et actes administratifs lors de la rédaction du procès-verbal.
Sébastien Lippens