Dottignies : l’élevage de poulets fait débat au conseil communal
Ecolo ne comprend pas l’autorisation d’extension accordée par le collège.
C’est la conseillère écolo Rebecca Nuttens qui est revenue sur l’extension du poulailler industriel de la ferme Decruyenaere ce lundi soir au conseil communal de Mouscron. Les verts ne comprennent pas que le collège communal ait pu accorder ce projet d’élevage de 60 mille poulets complémentaires.
« Nous sommes sonnés, abasourdis, étonnés, déçus, en colère… » a asséné la conseillère communale, « le bien-être animal n’est pas respecté dans ce genre d’exploitation. L’environnement non plus. Nous craignons pour la nappe phréatique avec les eaux de nettoyage abondantes, pour l’atmosphère avec les gaz à effets de serre (7 kilos de CO2 pour un kilo de poulet) et pour la zone naturelle protégée toute proche. Comment peut-on inciter les élèves de la ville à bien manger lors de la semaine Viasano et autoriser un projet qui produit de la mal-bouffe et des poulets bourrés d’antibiotiques ? » poursuivait-elle avant de citer en exemple la commune voisine de Pecq : « les politiques peuvent être les acteurs d’un changement d’habitude de consommation. Le collège communal d’Hérinnes a par exemple introduit un recours contre un projet d’extension d’un poulailler à Hérinnes et a obtenu gain de cause ».
Dans une longue réponse, la bourgmestre Brigitte Aubert a voulu montrer point par point que les choses avaient été faites dans les règles de l’art et avec l’accord de différentes instances (CCAT, Ville de Courtrai, Agence Wallonne de l’Air et du Climat, Direction Nature et Forêt, Direction de la qualité et du bien-être animal…).
Elle a détaillé également toutes les conditions imposées au propriétaire en matière d’environnement (traitement de l’air et des eaux, respect de la faune et de la flore, plantations obligatoires, coupure des moteurs des camions à l’arrêt, respect d’itinéraires précis pour le charroi…)
Une liste d’obligations qui n’a pas convaincu les verts qui se demandent comment ces règles vont être contrôlées et respectées.
Gaëtan Lebailly