Le congé de maternité ne sera plus raccourci en cas de maladie, mise en chômage temporaire ou écartement durant la grossesse

La Commission Affaires sociales de La Chambre a approuvé la proposition de loi pour préserver le repos d’accouchement des femmes enceintes.
Les députées fédérale Ludivine Dedonder (PS) et Marie-Colline Leroy (Ecolo-Groen) avaient déposé un texte commun au début du mois de mai pour préserver l’intégralité du congé postnatal des jeunes mères.
Ce mardi après-midi, la Commission Affaires sociales de la Chambre a approuvé en deuxième lecture cette proposition de loi déposée par les écologistes et co-signée par les socialistes et le CD&V, permettant d’assimiler différentes circonstances involontaires (chômage temporaire, incapacité de travail pour maladie et écartement) à du travail et donc de ne pas pénaliser les mères dans le cadre de leur congé prénatal.
En effet, selon la loi en vigueur jusqu’ici, les femmes enceintes ne pouvaient reporter leur congé prénatal après l’accouchement que si elles avaient travaillé pendant les semaines précédant l’accouchement. Les femmes qui se retrouvaient au chômage temporaire, en incapacité de travail pour maladie ou qui étaient écartées de leur lieu de travail étaient donc pénalisées : cette période était comptabilisée comme si elles avaient volontairement entamé leur congé prénatal.
Une réelle avancée pour les femmes
« Cette situation injuste et discriminatoire est à présent corrigée », s'est exprimée avec beaucoup de satisfaction la Frasnoise Marie-Colline Leroy, députée Ecolo/Groen primo-signatrice de la proposition de loi et présidente de la Commission Affaires sociales. « C’est une avancée primordiale pour ces futures mamans qui ne se verront enfin plus pénalisées pour des circonstances indépendantes de leur volonté. »
De son côté, la socialiste tournaisienne Ludivine Dedonder estimait qu'il fallait corriger cette "injustice". "Ce congé de maternité devait être un droit pour toutes les femmes et dès lors qu'il était de notre devoir de parlementaires de le garantir. C'est chose faite et je m'en réjouis."
"La relation mère-enfant en ressort renforcée et l’on sait à quel point les premières semaines d’un nourrisson sont essentielles à son développement. De ce point de vue, il faudra également travailler à un allongement du congé de paternité afin de favoriser le rôle du père dans ces premiers moments de vie et l’égalité des hommes et des femmes sur le marché du travail et dans la sphère familiale. Ainsi, nous avançons vers un modèle sociétal plus serein et respectueux des rythmes des individus, dès la naissance », conclut Marie-Colline Leroy.
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