Un cheval à l’agonie dans une prairie à Lessines: l’ASBL Animaux en Péril tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme

Un cheval à l’agonie dans une prairie à Lessines: l’ASBL Animaux en Péril tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme

Un cheval à l’agonie dans une prairie à Lessines: l’ASBL Animaux en Péril tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme

Le marchand d’Ogy, Pascal Delcourt, est à nouveau pointé du doigt par l’ASBL Animaux en Péril.

Plusieurs responsables de refuges d’animaux ont contacté l’ASBL Animaux en Péril dans la soirée de dimanche afin de dénoncer l’état de santé d’un cheval, d’une maigreur extrême, se trouvant dans une prairie à Lessines. Selon les membres de l’ASBL, la bête appartiendrait à Pascal Delcourt, un marchand d’Ogy à la triste réputation. « Depuis plusieurs années, Animaux en Péril n’a de cesse de mettre fin au calvaire des animaux qui passent dans les mains de Pascal Delcourt. Notre association s’est constituée partie civile contre l’individu en 2011 et 2012 suite à d’importantes saisies. N’ayant été que très faiblement condamné, le personnage a récidivé à de nombreuses reprises jusqu’à la plus grosse saisie (plus de 50 chevaux) en 2016. »

Depuis le 1e janvier 2019, deux autorités sont habilitées à saisir des animaux maltraités : les autorités communales et la cellule du bien-être animal de l’administration wallonne. Problème, aucune d’elles n'est joignable. Un vétérinaire a été appelé sur place. Selon lui, seule l’euthanasie du cheval le libérera de ses souffrances.

Un appel lancé au bourgmestre Pascal De Handschutter

Ce nouveau cas de maltraitance animale n’est pas le premier à mettre à l’actif de l’éleveur d’Ogy. Pour rappel, ce dernier a été condamné à des peines de prison avec sursis et plusieurs amendes après un procès remporté il y a plusieurs années par l’ASBL Animaux en Péril. « Nous demandons au bourgmestre de Lessines de prendre ses responsabilités en ordonnant une saisie d’animaux maltraités par Pascal Delcourt. Cette mesure offrirait la possibilité au fonctionnaire sanctionnateur de retirer le permis de posséder des animaux. »

Incapacité d'agir

Si pour les membres de l’ASBL, « la balle est donc clairement dans le camp du bourgmestre de Lessines », la situation s’avère être un peu plus compliquée pour le principal intéressé. « Les compétences des bourgmestres pour les saisies des animaux relèvent du droit administratif. Sans rapport de police ou d’un vétérinaire, je ne peux pas agir. A chaque fois que l’on m’interpelle, j’envoie la police sur place. Un vétérinaire indépendant s’est encore déplacé la semaine dernière. Les rapports reçus jusqu’à présent ne me permettent pas d’ordonner une saisie », précise Pascal De Handschutter.

S.Li./N.J.