Interpellation de trois dealers à Tournai

Suspectés de vente de drogues dures à Tournai, héroïne et cocaïne, trois individus, dont un mineur d'âge, ont été privés de liberté. Une instruction a été ouverte. Le parquet a requis des mandats d'arrêt, a-t-on appris jeudi auprès du procureur du roi de Tournai.

Selon un « modus operandi », à présent bien rodé par les dealers et bien connu des services judiciaires de la région de Tournai, une maison de la cité des Cinq clochers a de nouveau été le coeur d'un trafic de stupéfiants. Venant de France, la drogue est acheminée à Tournai par un mineur d'âge, régulièrement de nationalité française dans la plupart des dossiers, puis vendue au départ d'un logement, l'occupant des lieux étant lui-même toxicomane. Ce dernier est rétribué sous forme de stupéfiants, ce qui lui permet ainsi d'assouvir sa propre consommation. Une enquête du service de recherches de la police de la zone du Tournaisis (SER) a débouché mercredi sur la perquisition d'une maison à Tournai. Le quartier n'a pas été précisé par le parquet. Lors de cette visite domiciliaire, les forces de l'ordre ont mis la main sur 14,7g de cocaïne, 42,37g d'héroïne et une somme de 700€. Suspecté de transporter la drogue à Tournai, un mineur d'âge domicilié en France, a été déféré devant un juge de la jeunesse à Tournai. Le magistrat a pris contact avec le « Parquet des mineurs » de Lille (F) et a appris que l'adolescent, âgé de 16 ans, était déjà suivi en France par un « juge des enfants ». On ignorait, jeudi soir, la décision qui a été prise par le juge de la jeunesse de Tournai, notamment s'il a été placé dans un centre ferme IPPJ. Le parquet de Tournai a aussi requis deux mandats d'arrêt à charge de l'occupant du logement, un Tournaisisien, et d'un Français appréhendé lors de la la perquisition. Ce dernier est suspecté d'être un vendeur. « Une instruction a été ouverte par le juge M. Blondiaux. A l'encontre des deux majeurs, nous avons requis des mandats d'arrêt pour infraction à la loi sur les stupéfiants, à savoir détention et vente de produits stupéfiants, avec la circonstance que l'on est en présence d'une association de malfaiteurs. Les deux hommes doivent seulement être déférés devant le magistrat instructeur », précisait jeudi soir Eric Delhaye, procureur du roi de division à Tournai.

Belga