Frasnes : L86, climat et violence à l'égard des femmes au conseil communal

Frasnes : L86, climat et violence à l'égard des femmes au conseil communal

Frasnes : L86, climat et violence à l'égard des femmes au conseil communal

14 points à l’ordre du jour, 4 points supplémentaires et 7 questions d’actualité étaient au menu du conseil communal de ce mardi soir.

Dès le quatrième point relatif à l’approbation du procès-verbal de la dernière séance du conseil communal, le ton est donné : « Il est dommage que le procès-verbal de ce conseil communal soit aussi succinct. J’aurais souhaité que le texte reprenne l’intégralité des interventions. Je ne peux l’approuver », énonce Jacques Dupire, désormais conseiller communal indépendant. Michel Delitte, pour Horizon Citoyen, abonde dans le même sens : « On n’a pas tenu compte des mots très durs qui ont été tenus. Soit on reprend tout, soit on ne reprend rien, on ne se contente pas d’une partie. »

Une femme à la présidence de l’assemblée et L86

Suite au jeu de chaises musicales, Caroline Mercier prend ensuite place comme présidente du conseil. Elle remplace Daniel Richir, devenu échevin.

Ce dernier présente alors le projet de pré-RAVeL sur l’assiette de l’ancienne ligne 86 (plus d'information dans notre reportage à revoir ici)

Autour de la table, tout le monde se montre enthousiaste et se réjouit de l’avancée du dossier. Avec un bémol côté timing : « C’est un projet qui demandera du temps. Administrativement parlant, c’est impossible de commencer en 2019 », signale Michel Devos (PS), rejoint par Michel Delitte (Horizon Citoyen) et Jacques Dupire (indépendant). Le socialiste, par ailleurs président de la commission de gestion du Parc naturel du Pays des Collines, insiste aussi sur l’importance de conserver l’aspect écologique des abords de cette ancienne ligne ferroviaire. Marie-Colline Leroy, pour Ecolo, insiste également sur l’importance de l’impact environnemental. Au nom du groupe libéral, Jean-Luc Crucke, le bourgmestre empêché, rétorque : « Oui, cela prendra encore du temps mais il fallait inscrire les sommes au budget communal. 60 000 € pour un auteur de projet, cela s’est rarement vu à Frasnes-lez-Anaving. » Avant d’ajouter : « Je suis persuadé que s’il n’y avait pas eu la forte mobilisation citoyenne et l’entêtement d’un ministre, nous n’en serions pas là. Il existe une belle dynamique autour de ce projet qui fait l’unanimité, il faut qu’elle se poursuive. »

Les débats ayant eu lieu, l’interpellation citoyenne du groupe RAVeL86Chiche est dès lors réduite à sa plus simple expression.

Des motions pour le climat et contre la violence faite aux femmes

Bourgmestre empêché et ministre du Climat, Jean-Luc Crucke propose aux membres du conseil communal de rejoindre Climate Alliance, un réseau européen né en 1990 et engagé dans la protection du climat sur la planète. « C’est un engagement de 220 € pour la commune et il est à mettre en parallèle avec notre déclaration de politique générale »

« C’est dommage qu’on y pense seulement maintenant, à quelques mois des élections », déclare Jacques Dupire, aussitôt suivi par Michel Delitte : « L’idée est brillante, lumineuse. Dommage d’avoir attendu si longtemps ». Michel Devos va dans le même sens et ajoute : « C’est important d’adhérer à ce réseau mais il faut aller plus loin. Quelle sera la suite concrète ? Aujourd’hui par exemple, on ne connaît pas le taux d’émission de CO2 de chaque Frasnois. Comment dès lors se fixer un objectif pour le faire diminuer ? »

Par l’entremise de Valéry Gosselain et de Pierre Bourdeaud’huy, la majorité libérale se défend : « Je ne peux pas entendre qu’on n’a pas agi, surtout de la part de quelqu’un qui était au collège jusqu’il y a peu. Il suffit de songer aux exemples récents de Rénowatt ou des bornes de recharges électriques », dit l’un. « Par le biais du PCDR, cela fait 20 ans que l’on fait du développement durable à Frasnes », ajoute l’autre. Et Jean-Luc Crucke de conclure : « La symbolique doit rejoindre l’action. Je veux qu’on agisse pour le climat. Et il y a une chose tellement évidente à Frasnes-lez-Anvaing qu’on l’oublie, ce sont les bassins de décantation devenus réserve naturelle. La sauvegarde de la biodiversité, c’est primordial. »

Marie-Colline Leroy se réjouit que tout le monde se préoccupe de l’environnement et du climat. La conseillère verte suggère ensuite le vote d’une motion de mise en application de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. « Nous invitons le collège à mettre en place un groupe de travail dont l’objectif est la mise en ouvert d’un plan d’action au cours de cette mandature. »

Les deux motions sont approuvées à l’unanimité.

Un éclairage sur la Zone de police

Vincent Duchâteau, conseiller communal MR et conseiller au sein de la Zone de police des Collines, suggère alors de mettre en réserve l’augmentation de 5% à la Zone de police des Collines. Jacques Dupire, Michel Delitte et Michel Devos réagissent par la négative : « Il ne serait pas normal de ne pas permettre à la zone de fonctionner correctement. Il faut lui donner les moyens et ne pas prendre les policiers en otage. » Carine de Saint-Martin, la bourgmestre faisant fonction, signale que la tutelle a invité Philippe Mettens, le bourgmestre de Flobecq, à revoir son budget et donc à s’aligner sur les autres communes qui ont voté l’augmentation. Jean-Luc Crucke intervient à son tour : « Frasnes-lez-Anvaing a toujours payé sans discuter. Je ne pense pas que le bourgmestre de Flobecq ait agi de manière insensée. Ce qu’il pointe du doigt, c’est le déficit de management de la Zone de police. Et j’ai envie de lui dire merci. Nous sommes minoritaires et si Lessines décide, nous ne pouvons rien faire. »

Suite à cet éclairage, le point est retiré et reporté à un prochain conseil.

AC Anvaing et inquiétude pour le personnel de la maison de repos

Dans le cadre des questions d’actualité, on a appris que les travaux à l’AC Anvaing devraient être achevés pour la mi-avril, que la commune participera à la fin de ce mois à l’opération propreté de la Région wallonne (le village qui en bénéficiera sera tiré au sort dans les prochains jours) et que la réception provisoire des 3 logements de transit au centre de Frasnes aura très prochainement lieu.

Enfin, Jacques Dupire attire l’attention sur la situation « dramatique du personnel de la maison de repos et de soin : il est en sous-effectif, en surmenage et le problème devient aigu. »

Reportage ce soir dans Le journal.

F.T.