Degand «trahi» par un article »de propagande» dans »La Vie Athoise»

Ce lundi soir, la conseillère communale Cécile Dascotte n'a pas eu l'occasion de poser une question à l'échevin des Finances Christophe Degand à propos d'une publication dans le bulletin communal "La Vie Athoise".

"Je désirais vous poser une question orale sur les finances communales mais le président de séance Marc Duvivier ne l'entendait visiblement pas de cette oreille puisqu'il a abrégé la séance publique au point d'omettre l'approbation du PV du conseil communal précédent", a fait savoir la conseillère à l'échevin dans un mail. 

Cécile Dascotte souhaitait poser la question suivante: "Monsieur l'échevin des finances, comme tous ici présents, j'ai lu avec surprise les premières pages de "La Vie Athoise" portant sur le budget communal. J'ai noté que vous ne figurez pas dans les personnes ayant collaboré à la rédaction de ce numéro. Alors, voilà, je voulais savoir si vous avez marqué votre accord, vous ou le directeur financier, sur le contenu pour le moins parcellaire de cet article. Vous êtes l'interlocuteur privilégié du conseil en ce qui concerne les finances c'est donc à vous que je m'adresse. D'autant que le bourgmestre lui doit être satisfait de cette parution puisqu'il en est l'éditeur responsable."

"La course à l'échalote est bel et bien lancée"

En réponse, Christophe Degand dénonce "un acte unilatéral, déloyal digne d'une démocrature". "J’ai été abasourdi par cet article. Surpris de le voir paraître à mon insu. En tant que responsable des finances communales, j’ai le sentiment d’avoir été trahi. A 3 mois du scrutin c’est un acte unilatéral, déloyal digne d’une démocrature".

L'échevin va plus loin et parle de mensonge par omission et de propagande. "Non je n’ai pas été associé à la rédaction de cet article à vocation exutoire. Ni de près ni de loin. Comment croire que l’intention n’était pas de me tenir sciemment à l’écart et de laisser croire que j’y souscrivais. Honteux ! Car il est évident que cet article-là je ne l’aurais pas signé tant il est pernicieux et trompeur. La meilleure preuve qu’il n’est pas de moi c’est qu’on n’y retrouve aucune de mes expressions « Réduire la voilure » ; « faire un effort sur soi-même », « ni enfer fiscal ; ni bain de sang social » ; « oui il faudra un plan de gestion » et « vivre selon ses moyens », « d’accord avec l’analyse du directeur financier ». Je n’approuve pas ce texte .Ni sur la forme, ni sur le fond. Si tout n’est pas faux, le refus délibéré de cacher ce qu’on sait vrai et important est évident. C’est la définition du mensonge par omission. Cet article est un cas d’école de cet art subtil de la propagande qui consiste à doser des banalités évidentes, des approximations, des sous-entendus et des non-dits sous l’apparence d’une information objective. La course à l’échalote est bel et bien lancée !"

J.C.