L'ancienne ligne 86 et les billes de caoutchouc au menu du conseil

Ces sont les deux points principalement discutés lors du conseil communal de ce jeudi soir.
Le retrait d'un point relatif au déboisement et au défrichement de
l'ancienne ligne de chemin de fer 86 entre Frasnes-lez-Buissenal et
Dergneau dans le Plan d'investissement communal est le point qui a le
plus suscité le débat.
L'opposition n'a pas manqué d'interroger la
majorité et de s'inquiéter de l'avenir de l'ancienne L86 : "La majorité
faisait un point d'honneur d'aménager cette L86. Qu'envisage-t-elle
aujourdhui ?" (Michel Delitte, cdH); "La volonté de la majorité est-elle
de faire un RAVeL ?" (Didier Verdoncq, Ecolo); "Cela fait 12 ans que
l'on parle de différentes perspectives pour cette ancienne ligne 86 et
nous constatons une fois de plus que le projet de RAVeL n'est pas
concrétisé. Nous le regrettons car ce dossier doit être une priorité.
Les Frasnois attendent le RAVeL." (Sylvain Uystpruyst, PS).
"Depuis
12 ans, nous essayons de trouver la meilleure solution possible.",
répond Pierre Vèche, l'échevin des Travaux. Jacques Dupire, le
bourgmestre faisant fonction ajoute que "la majorité est déterminée à
avancer dans ce dossier mais nous n'avons pas de droit réel sur cette
ligne et il faut du temps pour que la convention soit signée entre la
SNCB - à qui elle appartient - et la Région wallonne - qui l'inclura
dans le réseau RAVeL.".
Jean-Luc Crucke, le bourgmestre empêché, se
veut optimiste : "Nous avons remis un projet dans le cadre de la
mobilité douce et je sens qu'il y a un intérêt pour
Frasnes-lez-Anvaing.".
Volte-face pour les billes de caoutchouc
C'est
Sylvain Uystpruyst (PS) qui
lance le sujet : "Lors du dernier conseil communal, nous avions décidé à
l'unanimité que les billes de caoutchouc du terrain de rugby
synthétique d'Anvaing seraient remplacées par des billes de liège. Il
nous revient qu'une étude avait été demandée et que si les résultats
étaient conformes aux normes européennes, les billes de caoutchouc
seraient conservées. La majorité est-elle prise de l'effet girouette ?".
Pierre
Vèche, l'échevin des Travaux, confirme que des analyses seront
effectuées par le CARAH. Il avance aussi des chiffres : la pose de
billes en liège revient à 100 000 € HTVA et s'il faut y ajouter
l'enlèvement des billes de caoutchouc, le chiffre voisinerait alors les
170 000 € HTVA. "Nous prendrons une décision en âme et conscience
lorsque nous aurons les résultats des analyses."
Et Jean-Luc Crucke
d'ajouter : "La décision prise lors du dernier conseil communal était
une décision de principe et de précaution. Depuis lors, nous avons reçu
des courriers et éléments rassurants des ministres De Bue et De Block.
Nous ne pouvons pas engager la commune dans des frais alors qu'elle
dispose d'éléments supplémentaires. Il existe bien des terrains du même
type dans le monde entier. Deux solutions se présentent : s'il y a danger,
on change les billes; s'il n'y a pas de danger, le terrain sera bien
inauguré le 26 mai prochain et mis à disposition des rugbymen qui
l'attendent impatiemment."
Eoliennes et caméras
Dans les
autres questions d'actualité, on a par ailleurs appris que les caméras
destinées à traquer les incivilités étaient arrivées et seront
prochainement installées.
Les travaux de construction d'éoliennes
aux abords de la N60 et de l'A8 pourraient bientôt débuter "aux risques
et périls d'Eoly puisque, suite à l'avis très motivé d'un avocat
spécialisé en la matière, nous avons introduit un recours en
annulation", explique l'échevin Valéry Gosselain.
F.T.