Prends ta binette… ou paye l’amende !

La ville de Mouscron lance une campagne pour encourager les habitants à prendre soin de leurs trottoirs, le tout sans utiliser de désherbant.
L’initiative comprend deux phases, dont la première consiste en une opération préventive. Dès ce lundi 23 octobre, des flyers seront distribués dans toute la ville pour informer les citoyens sur leurs devoirs et leur suggérer différentes méthodes de désherbage écologique. Dans un souci de cohérence avec la politique « zéro phyto » menée par la ville, les autorités encouragent la population à se convertir au plus vite aux méthodes non agressives. "Il y a la bonne vieille binette, évidemment, mais aussi tout un tas d’autres manières d’enlever les mauvaises herbes plus naturellement et tout aussi efficacement, explique Christophe Deneve de la cellule environnement, comme par exemple l’eau chaude de cuisson des pommes de terre ou un simple mélange d’eau, de sel iodé et de vinaigre blanc." L’objectif est d’habituer tout le monde à se passer au plus vite des produits phytosanitaires, du genre Roundup, puisqu’ils seront de toute manière complètement interdits en Région wallonne dès 2019.
Entre 50 et 250 € d’amende
La deuxième phase sera répressive. Dans les quinze jours après le premier passage (un cachet apposé sur le flyer établira la date) les services communaux effectueront un second passage et verbaliseront les récalcitrants. Le montant de l’amende pourra être compris entre 50 et 250 euros, en fonction de la surface et de l’état de dégradation du trottoir. Les récidivistes pourront même voir ce montant doubler.
Pour rappel, comme indiqué dans le règlement de police, l’entretien des trottoirs qui font face aux bâtiments ou aux terrains privés est à charge de leur occupant principal. Notez bien que les parterres des arbres disposés sur la voie publique font également partie du lot.
L’amende de trop ?
A la question de savoir si certains riverains ne risquent pas de voir cette action répressive d’un mauvais œil, alors qu’ils sont déjà redevables d’une taxe sur les travaux de voirie, la ville et les services de police répondent en chœur qu’il fallait bien trouver un moyen de responsabiliser la population. "Le volet répressif n’est pas une fin en soi, explique le commissaire Jean-Michel Joseph, mais on voit bien qu’il faut pousser les gens dans le dos avant de voir les choses évoluer."
Les différents acteurs s’accordent à dire que la situation s’est détériorée depuis la dernière campagne il y a cinq ans. Quant à Ann Cloet, échevine de l’environnement, elle défend également la ville de ne pas investir suffisamment dans la propreté. "Mouscron compte 54 membres dans son service propreté, auxquels s’ajoutent 45 personnes chargées de l’entretien des espaces verts. Pour une ville de cette taille, c’est considérable, sans compter l’utilisation des « gluttons » et des balayeuses", rappelle-t-elle. Images à l’appui, les instigateurs du projet ont démontré que certains trottoirs pouvaient devenir impraticables et même dangereux s’ils n’étaient pas bien entretenus. Vous savez donc désormais à quoi vous en tenir.
Les différents acteurs s’accordent à dire que la situation s’est détériorée depuis la dernière campagne il y a cinq ans. Quant à Ann Cloet, échevine de l’environnement, elle défend également la ville de ne pas investir suffisamment dans la propreté. "Mouscron compte 54 membres dans son service propreté, auxquels s’ajoutent 45 personnes chargées de l’entretien des espaces verts. Pour une ville de cette taille, c’est considérable, sans compter l’utilisation des « gluttons » et des balayeuses", rappelle-t-elle. Images à l’appui, les instigateurs du projet ont démontré que certains trottoirs pouvaient devenir impraticables et même dangereux s’ils n’étaient pas bien entretenus. Vous savez donc désormais à quoi vous en tenir.
J.Cr.
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